1.5/10Défiance - Tomes 1 et 2

/ Critique - écrit par iscarioth, le 26/02/2006
Notre verdict : 1.5/10 - Navet ! (Fiche technique)

Tags : aliens defiance tome comics livres histoire brian

On ne retient pas grand-chose d'une BD comme Défiance. A un certain degré de nullité, on en vient parfois à l'hilarité. On peut dès lors considérer qu'on passe du navet au nanar. Ce n'est même pas le cas ici. A fuir.

Kano Kang et Zack Suh se la jouent à l'américaine avec Défiance, une espèce de conte fantastique constitué de grosses bagarres, de démons et de quelques effets gores... Faisons un peu de ménage. Dans quelle catégorie rangerions-nous Défiance ? Le manga, la BD franco-belge, le comics ? Ne vous fatiguez pas à essayer de compartimenter ce diptyque. Il fait tout simplement partie des pires navets. Oui, un navet, et un énorme. Steven Seagal et Chuck Norris auraient collaboré à l'écriture du scénario de Défiance que ça n'aurait pas été pire... Mais certainement beaucoup plus drôle...

Première composante du navet de compétition : les dialogues à dix sous. Défiance croit nous faire rire avec des échanges verbaux misant sur la dérision et l'absurde.

- Vous êtes un ange, vous êtes du gouvernement ?
- Je suis la plombière et je viens pour l'évier.

Du gros, du lourd. Apprêtez vous à rire à gorge déployée. Les gags fonctionnent d'autant moins que le statisme des visages et l'allure crépusculaire des décors et situations ne forment vraiment pas un terreau propice au déploiement du comique. Ne vous attendez pas non plus à une grande psychologie de personnages. Cléo, l'héroïne, est un sommet de kitsch et de ridicule. Lara Croft fait en comparaison figure d'intellectuelle tourmentée. Punch lines débiles, écriture amateuriste, gags qui ne fonctionnent jamais, le diptyque Défiance n'a rien pour lui. Le scénario est quasi inexistant. On assiste à un débordement de péripéties sans réel fil conducteur. Un désordre accentué par la nullité des dialogues qui n'incitent pas à l'effort de concentration.

Graphiquement, on atteint le sommet du mauvais goût, avec une colorisation criarde, prétentieuse et flashy réalisée ignominieusement à l'infographie. On croirait parfois scruter des yeux un jeu vidéo de baston de la fin des années quatre-vingt-dix.


On ne retient pas grand-chose d'une BD comme Défiance. A un certain degré de nullité, on en vient parfois à l'hilarité. On peut dès lors considérer qu'on passe du navet au nanar. Ce n'est même pas le cas ici. A fuir.