6.5/10Cyclopes - Tome 4 - Le guerrier

/ Critique - écrit par plienard, le 04/02/2011
Notre verdict : 6.5/10 - Fumer tue (Fiche technique)

Tags : cyclopes tome manga guerrier livres albums matz

Une troupe de super-soldats d’une armée privée se rebelle contre son employeur qui va tenter de les faire disparaître, mais toujours en direct à la télévision. Business oblige !

Un cyclope est un soldat qui filme en direct les combats dans lesquels il est engagé. Vous savez donc tout ce qu’il se passe de façon instantanée. Après s’être rendu compte qu’ils ont été manipulés, les quatre membres des cyclopes ont décidés de tout arrêter et de dire la vérité. Les conflits, auxquels ils ont participés, ont été fomentés par les dirigeants de Multicorps Inc afin de générer des records d’audience.


DR.
A la lecture du quatrième tome de la série Cyclopes, on ressent différents sentiments. Tout d’abord, un peu de déception avec une impression que le sujet a été traité de façon trop rapide. Cela est dû, notamment, a des cases trop grandes. Elles sont esthétiquement jolies, mais les décors sont un peu trop géométriques. Ils donnent, cependant, cette impression d’époque futuriste (les années 2050) voulues et annoncées. On a ainsi des cases un peu vides, laissant un goût amer d’inachevé. La déception n’est pas non plus levée par les dialogues, pas toujours enivrants. Le rire sarcastique du président Labatagglia qui se réjouit de faire de l’argent en bernant les gens, fait plus penser à un mauvais manga : je suis méchant HAHAHAHAHAHA .. ! Ajoutez la faute sur le nom Labatagglia (ou Labattaglia, page 36) sur deux cases qui se suivent et vous avez le poil qui commence à se hérisser.

Ensuite, malgré ce qui précède et si le verre est à moitié vide, il est aussi à moitié plein. Car, l’album laisse bien quelques mauvaises impressions, mais il finit aussi de façon originale. On suit les mésaventures des cyclopes avec intérêt, en se demandant comment ils vont pouvoir s’en tirer. Et si un rayon de soleil éclaircit leur avenir, il est rapidement obscurcit par le fait qu’ils sont seuls et que d’anciens cyclopes sont à leur trousse.

Le propos est profondément pessimiste, c’est le pot de terre contre le pot de fer et comme par identification, le lecteur arrive aux mêmes conclusions que les personnages. Mine de rien, les auteurs ont réussi à nous faire adhérer à leur histoire.