6/10Le Croiseur fantôme

/ Critique - écrit par plienard, le 03/09/2012
Notre verdict : 6/10 - On donne dans le Mils (Fiche technique)

Un petit air de nostalgie flotte dans l’air avec la première bande dessinée en solo de Devig. Remarqué par Philippe Geluck, ils signeront ensemble Les Aventures de Scott Leblanc (deux albums chez Casterman, série en cours). Il signe ici un one-shot se déroulant dans l’Amérique des années 50 et ses secrets gouvernementaux.


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Le père Mils aime s’occuper de sa paroisse et de ses paroissiens. Il est d’ailleurs en pleine organisation d’une tombola quand un père de famille vient lui demander de l’aide pour son fils qui est atteint d’un mal étrange qu’aucun médecin n’arrive à diagnostiquer. Jurant d’aider le pauvre à trouver une réponse et une solution, le père Mils va enquêter et s’embarquer dans une investigation où d’autres patients vont disparaître sous son nez.

Devig fait le pari du classicisme et de l’ancien avec cet album dans la pure tradition de la ligne claire. De la couverture au dos de l’album, du papier utilisé à la première page avec le titre en gros, tout est fait pour nous mettre dans l’ambiance des années 50 (époque du récit). Et malgré un dessin et des personnages mal maîtrisés dans les deux ou trois premières pages, le trait se met en place en même temps que l’intrigue.

On suit donc l’enquête mouvementée de ce prêtre dont la profession permet à l’auteur de justifier son implication et sa persévérance. L’homme a donné sa parole à un père de famille, on comprend donc qu’il aille jusqu’au bout, malgré les dangers qui s’accumulent. L’intrigue, en elle-même, est d’ailleurs crédible, mélangeant action, espionnage, thriller et faits historiques avec, par exemple, les travaux du scientifique Tesla sur « le rayon de la mort ».

Avec un côté un peu suranné, le charme de l’album opère. On regrettera, peut-être, la fin un peu abrupte pour le père Mils et on se demande s’il n’y aura pas une suite. Mais l’album est annoncé comme étant un one-shot, donc, on devra s'en contenter.