5/10Carabosse - Tome 1 - Le bal

/ Critique - écrit par plienard, le 31/03/2011
Notre verdict : 5/10 - La fée délogée (Fiche technique)

Tags : tome carabosse pona nicolas prix bal donnees

L’horrible Carabosse revient des morts après un siècle d’absence. Cirkus et Jean d’Hadron vont s’employer à lui faire recouvrer la mémoire et lui livrer les clés de leur monde. Mais attention, la fée est acariâtre.

Cirkus est dans son laboratoire quand il se fait attaquer par une magnifique brune, totalement hystérique et surtout entièrement nue. Si personne ne sait qui elle est, même elle, Cirkus en a une petite idée. C’est carabosse, la fée qui a disparue depuis plus d’un siècle et qu’il cherchait à faire revenir grâce au soutien financier du jeune milliardaire Jean d’Hadron.

Tout le monde connaît la fée Carabosse. Que ce soit par Walt Disney (La belle au bois dormant) ou dans un conte de Grimm ou de Perrault, elle a marqué notre inconscient collectif. C’est donc avec une certaine envie et une certaine curiosité que l’on attendait l’album Carabosse.


La belle Carabosse au bois dormant.
Et d’emblée, on est désarçonné. La fée est plutôt jolie, voire carrément sexy. Et si le lecteur (mâle) se remettra vite de cette surprise, il aura plus de mal à sortir indemne de la lecture complète de l’album. Car le constat est un peu dur, mais à quoi l’album a servi ? On se pose encore la question. 46 pages pour ne pas avancer d’un iota dans l’intrigue, c’est un peu cher payer pour le lecteur. Sans s’attendre à des révélations d’emblée sensationnelles, on espérait avoir quelques petits bouts à se mettre sous la dent. Eh, bien, rien ! On sait juste à quoi ressemble la jolie fée. Bien sûr, c’est un album de présentation. Nicolas Pona pose les intrigues. Mais il les a tellement bien posé, qu’il ne doit plus savoir où il les a mises. Le pire étant la séquence du bal où l’adversaire ancestral de Carabosse est certain qu’elle ne viendra pas. Il est d’ailleurs primordial qu’elle ne soit pas là (c’est lui qui le dit, pas moi !). Finalement, elle est présente et le sieur s’en bat les c------s (il en a deux !) et laisse les autres se débrouiller sachant qu’ils n’ont aucune chance. Ça fait passer ce personnage pour un gros imbécile.


DR.
Jean-Marie Minguez est au dessin de ce conte fantastique. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il sauve un peu les meubles. Son trait est précis, élégant. Les personnages sont plutôt réussis, notamment Carabosse (mais je me répète). Jean d’Hadron n’est pas sans rappeler Harrison Banks de Golden city. Il y a d’ailleurs une certaine beauté féérique dans le dessin et les couleurs. Ces dernières n’étant pas étrangères à la qualité esthétique de l’album. Elles sont l’œuvre de Stambecco. Pour son arrivée au Lombard, JM Minguez met la barre assez haute. Gare à lui, on s’est déjà habitué.

Effet de style ou prouesse scénaristique (hum, hum), le début et la fin se répondent afin de relancer l’intrigue. Si le dessin et les couleurs remportent la mise, le scénario est un peu léger pour avoir envie d’une suite. On fera cependant l’effort mais faudrait pas nous prendre pour des pigeons deux fois de suite.