6.5/10Borgnol - Tome 1 - Les bons amis

/ Critique - écrit par plienard, le 20/05/2010
Notre verdict : 6.5/10 - Qui est pris qui croyait prendre (Fiche technique)

Tags : dupre tour borgnol jeunesse tome florence benedicte

Un ours redouté et redoutable se voit dans l'obligation de promettre de ne plus manger ses proies favorites s'il veut être libérer de la glace qui lui emprisonne les pattes avants. Suite à sa promesse, il va connaître la honte et l'humiliation mais aussi et surtout les joies de la paternité et de l'amitié.

Borgnol a faim ....
Borgnol a faim...
Nous allons suivre les aventures de l'ours polaire Borgnol, l'ours le plus redouté et le plus fort de la banquise qui provoque chez ses potentielles victimes peur et tremblements. Il est très colérique et a toujours faim. On le retrouve ainsi au milieu de la banquise à la recherche d'une proie. Un phoque apparaît et une course-poursuite s'engage. Miraculeusement, le phocidé arrive à lui échapper en sautant à la mer par un trou formé dans la glace. Borgnol décide alors d'attendre patiemment qu'il réapparaisse. Mais l'attente est longue et la fatigue se fait vite sentir. Malheureusement l'ours a laissé ses pattes au bord du trou qui s'est refermé par le gel. Dans l'impossibilité de se dégager, son salut va venir d'un piaf qui voit là l'occasion de se débarrasser d'un prédateur en lui faisant jurer  sur sa mère (ourse !) qu'il ne mangerait plus, ni pingouins, ni phoques, ni loutres, ni mouettes ... Et quand on a juré sur la tête d'une ourse, on tient sa parole, d'autant plus que c'est la mère de Borgnol !


A partir de ce moment, la vie va devenir un enfer (pour lui), un bonheur (pour ses proies et pour nous). Il va ainsi subir toutes les humiliations possibles et inimaginables pour un ours de son standing : se faire pisser dessus par le piaf, se faire chier dessus par des bébés pingouins et surtout ne plus faire peur ! Mais il va aussi connaître la fierté de sauver une maman phoque de la gueule d'un orque ou encore les joies de la paternité même si ce n'est pas ce qu'il espérait.


Les nombreuses situations qu'il rencontre sont poussées à l'extrême et totalement irréalistes. Mais tout est écrit et dessiné avec drôlerie et simplicité. On n'a pas du tout un dessin réaliste, mais plutôt un dessin tout en rondeur, où l'ours a une mine renfrognée de bouledogue, et où les oiseaux ressemblent à des espèces de mini Shadocks.

Les auteures, sœurs dans la vie, sont Florence et Bénédicte Dupré la Tour, respectivement dessinatrice-scénariste et co-scénariste de cette œuvre totalement hilarante. Elles nous livrent un album léger, parfois humain, parfois tendre mais très souvent drôle. Une découverte, pour ma part, que je conseille. Vivement la suite.