5.5/10Bob Morane - Tome 46 - Les dents du tigre 2ème partie

/ Critique - écrit par plienard, le 15/06/2010
Notre verdict : 5.5/10 - On a retrouvé le père de XIII ! (Fiche technique)

Tags : bob morane dents tigre ombre tome coria

Bob Morane et ses amis viennent à peine de contrecarrer la première partie du plan de Kuo-Ho-Tchan, qu'ils doivent s'engager dans l'armée américaine pour mettre un terme à la troisième guerre mondiale qui s'est déclenchée.

Après avoir fait échouer la première partie du plan de Kuo-Ho-Tchan, Bob et ses compagnons décident de se retirer au calme. Mais devant le déroulement des événements, avec le début de la troisième guerre mondiale entre les Etats-Unis et l'empire Asiate, Bob, Bill et Frank ne peuvent plus faire autrement que de s'engager dans l'armée américaine.

Attention, les japs attaquent ...
Attention, les japs attaquent ...
Des armes nucléaires, un empire clairement asiatique qui veut envahir le monde avec à sa tête un mégalomane, une troisième guerre mondiale qui se déclare, un mercenaire qui n'est rien d'autre que l'ennemi juré de notre héros, non ce n'est pas une réédition des aventures de Blake et Mortimer avec le secret de l'espadon qui datent de 1946 (pour les premières planches). Nous sommes bien dans une aventure de Bob Morane tirée du roman, écrit en 1958, par Henri Vernes, de son vrai nom Charles Dewisme.

Il existe plus de 80 récits de Bob Morane en bande dessinée. Parus pour certains d'entre eux dans Femmes d'Aujourd'hui, Pilote et Tintin, ils ont été publiés dans des albums réédités par la suite en intégrales. Cinq dessinateurs se sont succédés durant plus de 40 ans : Dino Attanasio, Gérald Forton, William Vance, Coria et Francq Leclerq. On retiendra William Vance dont l'influence dans cet album est très identifiable : Coria n'est rien d'autre que le beau-frère de Vance qui lui a appris les ficelles du métier. Et on peut regretter que le héros soit une copie conforme de XIII, personnage qui a pourtant été créé (en 1984) après Bob Morane.

Guest star ?
Guest star ?
Bref, deux icônes de la bande dessinée franco-belge comme comparatif pour un héros, à qui le groupe Indochine a rendu hommage dans sa chanson l'aventurier, cela pourrait présager du meilleur. Mais il semble que cette filiation avec les deux autres séries est plus un boulet qu'autre chose. Il est en effet un peu horripilant de suivre une sorte d'ersatz  de XIII avoir une aventure « Jacobsienne ». C'est la sensation générale qui prédomine. De plus, l'histoire du secret de l'espadon courrait sur 2 albums à l'origine (3 albums maintenant pour des raisons commerciales) et avec tous les textes que l'on connaît dans ces histoires. Ici, il y a juste un album de 48 pages pour traiter de la troisième guerre mondiale et des aventures de nos héros. Vous imaginez donc les raccourcis qui sont fait et qui donnent un petit goût de manque.

Au final, si l'histoire est intéressante, même si elle a un goût de déjà vu, que le style graphique réaliste sied bien à l'intrigue, le format paraît un peu court. Coria nous a aguichés pour au final nous laisser sur notre faim. Ce n'est pas sympa !