On aurait dû vous en parler (partie 5)

/ Critique - écrit par plienard, le 17/12/2023

Une année de bande dessinée qu'on rattrape ...

Les Chimères de Vénus - Volume 2/3 - note : 7.5/10

Hélène est toujours à la recherche d'Aurélien, envoyé dans un bagne de Vénus. S'il parvient à s'échapper, il n'est pas pour autant sauvé. Les dangers du monde vénusien sont immenses et inconnus, à commencer par les dinosaures. Et la rivalité entre la France et l'Angleterre bat aussi son plein sur ce nouveau-monde. Chacun y va de ses coups-fourrés pour récupérer les trésors de la planète, et en premier lieu son étherite. Dans sa recherche, Hélène est prête à toute, même à croire un psychomancien à la solde du duc de Chauvigny.


© Rue de Sèvres 2023.

 

L'univers d'Alex Alice est décliné par Alain Ayroles et Etienne Jung dans un style graphique assez différent mais qui reste dans l'esprit de la série-mère.

 

Happy End - Tome 2 : L'enfer, c'est les autres - note : 8.5/10

Mollie, sa famille, des amis et des sympathisants ont trouvé refuge dans la résidence d'été des aïeux d'Oscar. Il va falloir maintenant s'organiser pour vivre, voire survivre …mais par quoi commencer ? La sécurité du site ? L'approvisionnement ? Et donc, sans doute des restrictions à prévoir, et apprendre à cultiver.


© Le Lombard 2023.

 

Mais le sentiment sécuritaire va vite l'emporter au grand désarroi de Mollie et des jeunes. Un sentiment qui va vite se gangréner et se transformer en peur face aux voisinages du village d'à côté. Au risque de se muer en colère.

Une parfaire démonstration que les choses peuvent vite dégénérer par Olivier Jouvray et Benjamin Jurdic avec un certain sens de l'humour.

 

Un Loup pour l'Homme - note : 8.5/10

Mathieu Reynès et Valérie Vernay sont deux grosses signatures des éditions Dupuis. S'ils ont tous les deux signés récemment La mémoire de l'eau, on doit au premier Alter Ego (11 tomes) et à la seconde, Rose (3 tomes).


© Dupuis 2023.

 

Ils reviennent ici pour notre plus grand plaisir avec un nouvel album de 184 pages (!) et qui devrait surprendre et accrocher pas mal de lecteurs. On démarre dans une histoire classique avec un propriétaire terrien infâme avec sa domestique au point qu'il la tue alors qu'elle se refuse à lui. Il en profite pour chasser la fille de celle-ci devenue orpheline. Heureusement, Markus, le mécanicien, lui viendra secrètement en aide et pendant plusieurs années, elle réussira à rester cachée dans la forêt. Mais en grandissant, Eugène, le fils du propriétaire, jaloux de la gratitude que son père accorde à Markus, va provoquer un événement à priori anodin. Mais la conséquence en sera dramatique.

Démarrant comme une chronique sociale et familiale, l'album prend radicalement un tout autre chemin à partir de la moitié du livre. Le dessin de Valérie Vernay, si doux et enfantin dans La mémoire de l'eau, répond parfaitement à l'atmosphère et à la montée dans le fantastique que prend l'histoire.

 


Les couvertures des 3 albums - © Rue de Sèvres - © Le Lombard - © Dupuis 2023.