7/10On n’avait rien demandé ! Sherlock Holmes society T2 & 3

/ Critique - écrit par plienard, le 05/12/2015
Notre verdict : 7/10 - Elémentaire mon cher Hyde !

Il y a avait Harry qui rencontre Sally, voilà maintenant que Holmes rencontre Hyde pour le meilleur et peut-être le pire.

Quand on est scénariste de bande dessinée, il ne faut avoir peur de rien. C’est un peu la réflexion qui me vient après la lecture des tomes 2 et 3 de la série Sherlock Holmes society – prévue en 4 tomes avec un tome par trimestre –.


©Soleil édition 2015.

On n’avait rien demandé aux éditions Soleil car il faut bien l’avouer, on n’est pas en retard de voir le célèbre détective londonien, encore et encore dans les nombreux médias. Alors quand on annonce un nouveau Sherlock en prise avec des zombies, j’avoue que j’ai plutôt eu envie de m’enfuir en courant plutôt que de tenter cette dangereuse expérience de lecture.

Mais comme ma mère m’a bien élevé, j’ai pris l’habitude de répondre aux sollicitudes que l’on me porte. Alors me voilà plonger dans cette drôle d’histoire de Sylvain Cordurié accompagné par 4 dessinateurs différents.

J’aurai pu dire que j’avais échappé au premier tome, mais il faut bien être honnête et après avoir lu les tomes 2 et 3, l’envie de découvrir le premier tome me tenaille. On se laisse facilement prendre par l’intrigue mélangeant Hyde, Holmes et zombies. Mais ce serait d’ailleurs une erreur de se focaliser sur le dernier élément de ce triptyque tant ils sont pratiquement inexistant dans les 2 tomes. Au contraire de Holmes et de Hyde, qui font équipe pour découvrir ce qui se trame derrière le drame de Keelodge (voir le tome 1). Faire équipe est peut-être un bien grand mot, ils vont en tout cas s’associer l’un avec sa force de raisonnement et l’autre son savoir scientifique car il semble bien que c’est à partir des recherches de Hyde que des hommes sont transformés en non-vivants.


©Soleil édition 2015.

Un album, un dessinateur. La formule peut faire peur si le style d’un album à l’autre est trop dissemblable. Ce n’est pas le cas ici, où, après le premier tome de Stéphane Bervas (Tome 6 d’Oracle), l’italien, Alessandro Nespolino, succède à l’espagnol, Eduard Torrents, sans qu’on ne s’aperçoive de rien. Un personnage que l’italien connaît déjà bien puisqu’il a déjà collaboré avec Sylvain Cordurié sur Sherlock Holmes Crime Alleys (2 tomes chez Soleil) dans la même collection 1800.

Au final, on se laisse avoir par la qualité de l’histoire et du dessin. On se prend à envisager de lire le prochain tome qui sera l’œuvre de Ronan Toulhoat qui a signé les couvertures de la série et des Sherlock Holmes Crime Alleys. Une histoire de passionnés faite par des passionnés en quelque sorte.