Le Lombard : Gagner la guerre T4, Le goût du sang, Le convoyeur T3

/ Critique - écrit par plienard, le 29/07/2022

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Le convoyeur - Tome 3 : Ces ténèbres qui nous lient - note : 8/10

Qui est la femme qui pourchasse le convoyeur ? Et lui-même, qui est-il ? Si pour la seconde interrogation, on a déjà une petite idée de "l'horrifiante vérité", ce troisième opus va vous apporter des réponses plus précises. C'est l'occasion de découvrir le secret du convoyeur et de comprendre la haine que lui voue sa prédatrice.


© Le Lombard 2022.

 

Les créateurs - Tristan Roulot, le scénariste, et Dimitri Armand, le dessinateur - nous font prendre des vessies pour des lanternes. Si on a pu penser dans le premier tome que le convoyeur était une sorte de super-humain avec un certain sens de la justice, la réalité est bien différente. Et c'est une inversion totale des rôles, entre les bons et les méchants, qui va s'effectuer dans cet album.

L'univers développé ici est assez captivant grâce au talent de Dimitri Armand qui crée un monde totalement dévasté et défiguré par l'épidémie de rouille avec une société revenue à une période médiévale. Et si la couverture rappelle étrangement des couvertures de Crisse (Gunblast girls, Kookaburra, Atalante …) Dimitri Armand montre toute la spécificité de son trait dans tout l'album.

 

Le goût du sang - note : 8/10

Aldo, un ancien mafieux sorti de prison a un accident dans la campagne. Il s'en sort sans trop de dommage - une blessure à l'abdomen quand même - et trouve une ferme à l'écart. Il arrive juste au moment où la propriétaire décapite un poulet. S'en est trop pour lui qui ne supporte pas la vue du sang : un comble pour un mafieux et un fils de charcutier ! Quand il reprend connaissance, il se trouve sur le canapé du salon, un bandage autour de la taille. Lou, la propriétaire l'a soignée. Il tente bien de faire la politesse, mais Lou n'est pas du genre à faire la causette.


© Le Lombard 2022.

 

Un album bourré d'humour cynique qui n'est sans rappeler les Cosa Nostra de Clarke (trois tomes au Lombard) il ya quelques années. Sauf qu'ici, on a une histoire complète où Debuhme - qui signe son deuxième tome au Lombard après De la nécessité d'avoir un ours chez soi  - s'amuse à inverser les rôles traditionnels. Les mafieux sont de parfaits pieds nickelés plutôt peureux et passeraient pour des enfants de chœur face à Lou et son secret.

C'est drôle et plein d'énergie. On passe in bon moment de lecture en se disant qu'on retiendra le nom de l'auteur : Debuhme.

 

Gagner la guerre - Livre 4 : La marche franche - note : 7.5/10

Don Benvenuto est obligé de fuir. Tout le monde est à sa recherche, et bientôt ce sera mort ou vif. Grâce à l'aide inattendue de Sassanos, il va échapper aux initiés qui utilisent la magie pour le retrouver. Et le seul endroit dans lequel il pourra y échapper, c'est la Marche Franche. Mais il va falloir traverser la forêt de Cluse, devenue un vrai coupe-gorge.


© le Lombard 2022.

 

Avant-dernier album de la série, ce nouveau tome laisse toujours le elcteur dans un no-man's land déroutant. Dans quel type de BD évoluent les personnages ? Dans un univers réaliste proche d'un passé médiéval. Mais la présence de la magie vient semer le trouble et apporter un élément inattendu, d'autant qu'elle n'est pas toujours visible. Loin des effusions de sorts ou de puissance, il reste discret, même si il y est fait beaucoup allusion.

Et ce personnage principal de Don Benvenuto qui navigue entre le Charlot et le héros épique, et qui est plus souvent l'imbécile de service que l'homme exemplaire.

Difficile de dire si on est dans la parodie ou classique. Mais ce qui est sûr c'est que c'est bien dessiné. Et pour une BD c'est l'essentiel.

 


Les couvertures des 3 albums - © Le Lombard 2022.