Dupuis : Les exilés de Mossenheim T1, Game over T22

/ Critique - écrit par plienard, le 13/10/2023

Tags : tome integrale oeuvre dupuis titre public casterman

Game over - Tome 22 : Road tripes - note : 7/10

Le petit barbare - l'avatar de Kid Paddle - et la princesse cherchent toujours à échapper aux Blorks. Mais une grenade, une note de musique, une perspective, une coupe ce champagne, un palmier, le Coronado, des abeilles, des squelettes, des Blorks, un tour de magie de trop, une conserve, le zodiaque, un tunnel d'évasion et j'en passe viennent mettre des bâtons dans les évasions du petit barbare et sa dulcinée. Si dans cette liste certains , on veut bien croire que ce sont des obstacles qui mènent inévitablement à Game Over, pour d'autres il fait la grande imagination des auteurs - Midam, Adam & Patelin - pour y mener.


© Dupuis 2023.

 

Une série qui réalise l'exploit d'en être à son 22ème opus avec toujours la même recette et sans jamais de répéter malgré ce même final répétitif qui devient risible voir hilarant.

Un album qui propose un jeu d'enquête pour les 30 ans de la série avec un lot final de 4000 euros à gagner ! En espérant que vous ne finissiez pas Game over !

 

Les exilés de Mossenheim - Tome 1 : Réfugiés nucléaires - note : 8/10

Sylvain Runberg et Olivier Truc sont les scénaristes de ce nouveau diptyque aux éditions Dupuis avec un sujet à la fois d'actualité et totalement original par le biais utilisé. Une histoire de réfugiés, ce n'est pas vraiment un sujet inédit, mais quand il s'agit de français voir d'européens, obligés de fuir une catastrophe nucléaire. Accueillis par la Suède, les tensions entre les communautés  sont nombreuses. Au milieu de tout cela, la famille Murat tente de retrouver une unité qu'elle avait déjà perdue avant la catastrophe. Des enfants totalement déboussolés, une mère qui tente de rassurer et d'assurer et un père totalement dépassé et à côté de la plaque.


© Dupuis 2023.

 

Mais cette série n'est pas seulement une nouvelle façon de raconter les problèmes de réfugiés, c'est aussi l'occasion de raconter un secret d'état et une enquête policière qui viennent paradoxalement soulager la tension de la situation au sein du camp de réfugiés.

Pour raconter cette histoire, Julien Carette est aux crayons avec un style réaliste et des décors épurés mais qui fonctionnent plutôt bien pour ce type de récit. Il parvient notamment à retranscrire la tension dans le camp des réfugiés et à tous les niveaux.

Une histoire plutôt pessimiste qui s'appuie sur les faits réels lors de la crise en Syrie où la Suède fut un des pays les plus accueillants par rapport au nombre de sa population. La crise ukrainienne et les combats autour de la centrale nucléaire de Zaporijia nous poussent aussi à rendre ce récit plausible et à réfléchir sur nos réflexes identitaires et nationalistes. Et nous comment régirions-nous dans cette situation ?

 


Les couvertures des 2 albums - © Dupuis 2023.