Dupuis : Cédric T34, Le réveil du Tigre
Bande Dessinée / Critique - écrit par plienard, le 25/02/2021Tags : texte paris auteur integrale marie cedric information
Cédric - Tome 34 : Couché, sale bête ! - note : 8/10
Est-il réellement nécessaire de vous parler de Cédric ? Cette série, chez Dupuis, du duo Raoul Cauvin et Laudec, s'est écoulée à 11 millions d'exemplaires et réjouit ses lecteurs depuis 1987, date de sa première parution dans le Journal de Spirou n°2559 du 28 avril (premier album en 1989). Toujours actuel, elle a aussi été adaptée en dessins animés pour la télévision en 2001 et Cédric a même été le héros de quelques romans dans la bibliothèque rose en 2002.
© Dupuis 2021.
Il revient ici pour la 34ème fois en album, avec la volonté de savoir comment les vaches font du CO2. Cédric est en plein apprentissage de la vie, et son papi n'hésite pas à le recadrer quand il jette le cadeau (de banals coquillages) que Lily lui a offert. Un papi qui n'hésite pas non plus à lui sauver la mise quand l'insupportable fille de sa tante vient à la maison. Il faut dire que le jeune garçon est à un âge où tout est important. Alors quand Chen est remplacée dans le rôle de Blanche-Neige pour cause de maladie et qu'il n'a pas été prévenu, le spectacle tourne en tragédie.
Un album fait de tendresse, d'humour et d'émotions. La série Cédric continue son chemin avec réussite.
Le réveil du Tigre - note : 8/10
Serge Le Tendre et Olivier Taduc reviennent pour clore leur série Chinaman (neuf tomes entre 1997 et 2007) parue initialement aux Humanoïdes Associés (jusqu'au tome 5) puis aux éditions Dupuis. Le réveil du Tigre n'est pas un dixième tome de la série en tant que tel. C'est bel et bien un one-shot dans la collection prestigieuse Aire libre de l'éditeur carolorégien qui sonne pour un adieu de Chen Long dit Chinaman.
© Dupuis 2021.
Dans ce western crépusculaire, Chen Long traîne son addiction pour l'opium, hanté par les morts de son passé. Il n'est plus que l'ombre de lui-même. Son ami Marcus tente bien de le sortir de la drogue, mais rien n'y fait. Dans le même temps, l'agence Pinkerton enquête sur une série d'enlèvements. Le jeune Matt Monroe débute son métier de détective et l'enquête va l'amener à croiser Chinaman, qui n'est autre que son père.
Les personnages sont particulièrement à la peine dans cette histoire sombre décrivant le racisme (Chinaman est d'origine asiatique), la quête d'identité (de Chinaman et de son fils), la cupidité des hommes (la ruée vers l'or de la série initiale fait place, ici, à l'or noir). Un récit que n'aurait pas renié le Clint Eastwood d'Impitoyable.
L'incroyable trait réaliste d'Olivier Taduc offre un pur moment de plaisir et invite les lecteurs qui ne la connaîtrait pas, à s'approprier la série initiale que les éditions proposent de redécouvrir avec la sortie de trois intégrales.
Les couvertures des 2 albums - © Dupuis 2021.