6.5/10Boulouloum et Guiliguili - intégrale - 1975-1981

/ Critique - écrit par plienard, le 27/11/2015
Notre verdict : 6.5/10 - Gare au gorille !

Tags : boulouloum guiliguili cauvin integrale tome pages comics

L’intégrale d’une autre série de Cauvin et Mazel qui a la particularité d’avoir eu deux noms. D’abord intitulée Boulouloum et Guiliguili, elle prendra ensuite le titre Les Jungles perdues à partir du tome 6.

Dans les années 70, alors que le duo Cauvin et Mazel a déjà officié sur Câline et Calebasse – dont le tome 3 de l’intégrale est sortie en septembre 2015 aux éditions Dupuis – il va aussi proposer aux lecteurs du Journal de Spirou, une nouvelle série avec un mini-Tarzan prénommé Boulouloum, accompagné d’un grand gorille, Guiliguili. Des héros plutôt originaux qui auront pour mission de protéger les animaux de la jungle des terribles braconniers que sont Harry et Joe.

Cette première intégrale – il y en aura 2 au total – reprend les histoires parues dans le journal de Spirou entre 1975 et 1981. Si elle contient les cinq premiers albums de la série, cette intégrale permet aussi de découvrir quelques courtes histoires inédites en album et qui ont installé les personnages.

 


©Dupuis édition 2015.

Le Grand Safari – paru dans le Journal de Spirou entre février 1978 et juin 1978

Première grande histoire pour les deux héros, ils vont retrouver les deux affreux, Harry et Joé, qu’ils ont déjà affronté dans de courtes aventures précédentes et qui sont, cette fois, accompagnés d’un autre complice, Kurt, conducteur d’un bateau. Venus encore et toujours pour abattre le vieux solitaire, un éléphant aux défenses magnifiques, ils vont faire croire à Boulouloum et Guiliguili qu’ils sont en train de faire un safari photo. En réalité, ils projettent de soudoyer des chasseurs locaux avec de vieilles armes rouillées afin qu’ils les aident à la chasse aux éléphants.

 


©Dupuis édition 2015.

 Chasseurs d’ivoire – paru dans le Journal de Spirou entre septembre 1978 et janvier 1979

On prend les même et on recommence. Sauf que cette fois, Harry et Joe vont demander une collaboration à une autre tribu, les pygmées Pécalous, et avoir une autre démarche. Si le problème c’est la présence du mastodonte Guiliguili, il faut alors chasser le gorille.

 


©Dupuis édition 2015.

Le Trésor de Kawadji – paru dans le Journal de Spirou entre décembre 1979 et février 1980

La peur viscérale qu’Harry et Joe éprouvent désormais à la vue de Guiliguili et de Boulouloum les pousse à demander de l’aide à un autre affreux. Mais ce dernier se joue d’eux et les convainc de partir à la recherche d’un mystérieux trésor dans le volcan Kawadji.

 


©Dupuis édition 2015.

SOS jungle – paru dans le Journal de Spirou entre juillet 1980 et septembre 1980

Alors que Boulouloum se baigne dans la rivière pendant que le simien le regarde, ils entendent le crash d’un avion dans la jungle. Ils se précipitent pour sauver le pilote et c’est alors qu’un chien vient mordre le gorille et meurt quelques instants après. Ce qu’ils ne savent pas encore, c’est que le chien est enragé et a contaminé Guiliguili.

 


©Dupuis édition 2015.

La saga des gorilles – paru dans le Journal de Spirou entre mars 1981 et mai 1981

Miss Stevenson retrouve Boulouloum et Guiliguili pour faire un reportage sur un clan de gorilles. Le petit garçon et le singe acceptent bien volontiers. Mais ils ne savent pas encore que les affreux Harry et Joe projettent eux aussi de rendre visite à ce clan.

 

Si les trois premières histoires longues se ressemblent beaucoup dans leur déroulement et se répètent un peu, elles ont aussi l’inconvénient de suivre en priorité les deux braconniers, Harry et Joe. Il est vrai que le comique des albums provient essentiellement d’eux, par leur bêtise, leur maladresse et la malchance qu’ils trainent. Si bien que tout tourne autour d’eux et laisse peu de place au mini-tarzan et son fidèle ami.

A partir de SOS jungle, cela change un peu. Boulouloum et Guiliguili quittent leur habit de faire-valoir et prennent enfin le devant de la scène. Tout d’abord, les auteurs jouent sur l’émotion du lecteur avec la rage contractée par Guiliguili, puis mettent Boulouloum face à une alter-ego, une petite-fille élevée par des gorilles. Les deux affreux gardent leur comique, mais sont bien remis à leur place. La série va commencer à pouvoir exprimer tout son potentiel.