Delcourt - Brzrkr, ultra méga et Avatar

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 30/03/2023

Tags : one wars star spawn delcourt commander mike

De l'action sauvage au programme

BRZRKR – Tome 1 -  8/10

Vous connaissez Keanu Reeves ? Non ? Sérieusement ? L’acteur, beau gosse et sympathique qui a notamment incarné Neo dans Matrix ou encore John Wick dans le film éponyme. Keanu, il a aussi des idées de comics et avec Ron Garney aux crayons, il va s’illustrer dans un album coup de poing !


Quand Keanu pas content, lui toujours faire ainsi ! © Delcourt 2023.

 

B est immortel, B est méga énervé et B défonce des tronches dans une sorte de rage perpétuelle. C’est bien simple, BRZRKR est une façon stylé d’écrire Berzerker, les guerriers fauves fameux pour leur rage au combat. Et comme B a la tronche de Keanu, on voit ici une version barbare de John Wick ! Exit les jolis costumes et les flingues, B matraque ses adversaires à coup de poing, de mâchoire et de tout ce qui passe par ses mains. Cela dit, B a un but : il voudrait pouvoir mourir car après 10000 ans sur Terre, il voudrait comprendre ce qu’il est et surtout comment en finir car il en a vu des trucs. Il bosse donc pour une agence gouvernementale qui voudrait dupliquer ses capacités mais également lui permettre de mourir. Bon, c’est le plan de B, c’est le plan de l’agence mais on comprend qu’il va y avoir plus. L’album oscille donc entre narration et action et on peut dire que la partie action est à réserver aux durs à cuire.

Du sang, des tripes et des boyaux comme on dit car lorsque B se bat, c’est une succession de séquences gores. Ceci étant, les séquences ont une logique, une histoire propre et on comprend que l’on nous raconte quelque chose à travers elles. On y voit moults détails qui viennent relier chaque case et offrir un déroulé intéressant. C’est sanglant, c’est brutal mais il y a une musique, une histoire derrière ça.

BRZRKR est un album coup de poing et on le dévore littéralement. Le petit bémol est la longueur du récit qui est assez court au final. L’album compense avec une partie making of et genèse du projet qui est intéressante mais on aurait aimé voir davantage B.

 

Ultra Mega – Tome 1 – 6/10

Cela fait un moment que j’ai envie de vous parler de cet album de James Harren. Le scénariste et dessinateur de cet album est connu pour son travail sur Rumble, BPRD ou même une incursion dans l’univers de Conan le barbare. Bref, un artiste qui sait ce qu’envoyer du pâté signifie et il compte bien de le montrer avec Ultra Mega.


© Delcourt 2022.

 

Imaginez une race extraterrestre qui veut conquérir la Terre et pour se faire, elle veut tout péter grâce à sa taille géante. Si vous pensez, Kaiju façon Godzilla, vous êtes sur la bonne piste. Imaginez maintenant, une force opposée à cette race qui va doter les hommes de pouvoir pour péter la tronche à cette menace pour la Terre. Si vous imaginez une transformation en géant de ces élus façon Ultraman, vous avez raison. C’est comme ça que commence l’album et ça balance du lourd. Mais tout part en vrille, les héros tombent et on a le droit à un raz de marée de sang pour ensuite découvrir un jeune héros qui survit dans les restes post-apocalyptique de la Terre où les méchants aliens sont maintenant à taille humaine « grosso modo » et où la violence fait rage. Notre jeune héros croit dans le retour des héros du passé et il ignore qu’il va peut-être être la clé de la victoire.

Le scénario déroule tout un tas de trucs pour venir secouer tout ce que l’on pense savoir. Naturellement pour Harren, il compte nous secouer avec des séquences violentes et pleine de sang mais on peut dire que si certains passages sont cousus de fils blancs, on se laisse emporter par l’élan qu’il insuffle. Visuellement, on sent l’énergie, on sent le mouvement mais cela manque parfois de détail et de lisibilité. Ultra Mega reste tout de même un album plein d’énergie qui pourra séduire les amateurs d’action.

 

Avatar - Le destin de Tsu Tey – 3/10

Le second film est sorti et comme James Cameron n’arrête pas de dire qu’il a plein de trucs à raconter sur son univers, des comics viennent graviter autour des films. Fait intéressant, nous retrouvons deux artistes qui ont déjà œuvré dans d’autres séries qui gravitent autour d’une grande saga. En effet, nous retrouvons Doug Wheatley que nous avons notamment vu sur Star Wars Dark Times et Jan Duursema qui a bossé sur Star Wars Legacy. Avec tout ça, on a donc un grand comics ?


© Delcourt 2023.

 

Avatar - Le destin de Tsu Tey, comme son nom l’indique, va nous parler de Tsu Tey, le rival à la peau bleue du héros du film (Jake Sully). On va donc découvrir un peu de sa vie avant, un peu de sa vie pendant et un peu de sa fin de vie. On retrouve donc des séquences déjà vu dans le premier film mais racontées selon le point de vue de Tsu Tey.

Honnêtement, pour les parties qui racontent le film selon sa vision, on s’en cogne un peu. Je veux dire qu’avec un film de plus de trois heures, on savait déjà ce qu’il pensait ! Pour la partie avant et la partie « révélation »… Quelque chose est tenté mais cela ne va pas provoquer plus d’émoi que cela surtout qu’au final, on a le même genre de choses dans le second film mais mieux traité.

Toujours est-il que l’album n’est pas vilain et que ça se lit mais l’intérêt est hyper limité. Faire un album sur une série ou un film n’est pas toujours une chose aisée. Et on le voit bien avec cet album.

 


Les couvertures des 3 albums - © Delcourt.