Delcourt : La rose écarlate-missions T5, Sacha Guitry, Le Monde à Malec

/ Critique - écrit par plienard, le 28/08/2017

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Trois albums dont on n'avait pas prévu de parler, se retrouvent ici, à subir nos critiques pour le moyen et surtout le pire.

Sacha Guitry, une vie en bande dessinée - note 6/10

Le grand dramaturge est mort, il y a 60 ans, le 24 juillet 1957. Plusieurs bandes dessinées viennent célébrer la mémoire de l'artiste, dont cet ouvrage, Sacha Guitry une vie en bande dessinée sur un scénario de François Dimberton et des dessins d'Alexis Chabert.


© Delcourt 2017.

 Si l'homme est célèbre pour ses réflexions plutôt misogynes et un nombre de mariages conséquent (cinq au total), il ne faut pas oublier la quantité incroyable de pièces de théâtre (124) qu'il a écrit avec de nombreux succès à la clé ainsi que les films (tirés de ses pièces).

Cette bande dessinée permet ainsi de faire un point sur la vie assez extraordinaire de cet homme, mais tombe un peu dans la caricature en empilant les scènes de vie agrémentées de réflexions ou de bons mots de Guitry. On sort quand même de la représentation misogyne que l'on peut se faire de l'homme pour n'en garder que l'homme de théâtre essentiellement doué d'une répartie sans pareille. On sent cependant l'homme loin de la réalité, ne vivant que dans son univers artistique et côtoyant certains des plus grands artistes de son époque.

Un album qui se laisse lire, bien écrit et bien dessiné, et qui ravira les fans de l'homme, de sa vie et de ses réparties.

 

La Rose écarlate - Missions - Tome 5 : La Belle et le loup - note : 6/10

Vous l'aurez facilement compris La Rose écarlate-Missions est le spin-off de la série La Rose écarlate aux éditions Delcourt qui compte déjà douze albums. On suit les aventures de deux jeunes gens, Maud de La Roche et Guilhem de Landrey, faisant équipe sous les pseudonymes de La rose écarlate et Le Renard. Tels des robins des bois du siècle des lumières, ils détroussent les riches au profit des pauvres.


© Delcourt 2017.

 Le spin-off est une déclinaison de la série-mère qui s'attache aux "missions" du couple. Ici, ils vont se retrouver face à un loup-garou et vont obtenir de l'aide avec la jolie Belladone et son père Hugo de Brisclouet.

Des aventures de  cape et d'épées, teintées de fantastiques et de surnaturels, l'idée est plutôt bonne et est signée Patricia Lyfoung en tant qu'autrice complète sur la série-mère  et uniquement scénariste sur ce spin-off. Au dessin, Jenny et Mister Choco Man nous offrent une partition élégante, très bonbon-sucré avec quelques codes manga qui viennent apporter une touche d'humour. L'ensemble est plutôt maîtrisé et plaira aux amateurs et amatrices du genre qui est un public jeune, friand sans doute de ce genre de code.

 

Le Monde à Malec - note : 0/10

On a tendance parfois à publier la chance qu'on a. On est tous concerné par l'usure du quotidien qui nous fait oublier les petits bonheurs de tous les jours. Pour moi, lire une bande dessinée et vous donnez mon avis fait partie de ces joies. On découvre une histoire, le dessin, le style d'un auteur. J'avais oublié que cela était une chance de pouvoir le faire tous les jours et cet album me l'a rappelé à mes depens.


© Delcourt 2017.

 J'ai rarement lu, voire je n'ai jamais lu pire bande dessinée de ma vie. Même la licence Angry birds ©, que je ne porte pas dans mon coeur, ne m'a pas laissé un tel sentiment. En ouvrant les premières pages, on découvre un auteur qui se met en scène avec sa femme coréenne. Réalité ou subterguge scénaristique ? Peu importe. Il est censé nous présenter sa vision du Japon, alors qu'elle, sert de contre poids, dans un mode humoristique à outrance avec sans doute l'idée que l'outrance viendra apporter l'humour : plus c'est gros, plus c'est drôle ! en quelque sorte.

Eh bien, c'est raté. On est à la limite de la vulgarité. On a droit à quelques étrons deci-delà - car c'est bien connu que cela fait rire - ou des caricatures malveillantes - le japonais est raciste, le Français est un gros con malélevé ... -. Quant au personnage de sa femme, elle n'est qu'une folle hystérique, qui dépense tout son argent.

À ma charge, je n'ai pas tout lu. Au mieux une bonne vingtaine de pages, lorsqu'ils arrivent au Japon et recherchent un appartement. Mais allez plus loin était au dessus de mes forces. On pourrait penser que cela s'améliore par la suite, que je ne suis pas réceptif aux premières notes d'humour, que c'était des erreurs de débutant. Mais j'ai abandonné. Je suis désolé mais heureux car cet album m'a montré combien de bonnes BD j'ai la chance de lire. Alors si j'ai un conseil à vous donner, c'est de ne pas lire celle là, il y a tellement d'autres choses plus belles.