Les Reines de sang chez Delcourt : Marie, Njinga et Catherine

/ Critique - écrit par plienard, le 15/12/2022

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Beaucoup de Lionne et beaucoup de sang !

Les Reines de sang, Catherine Sforza - Tome 2 : La lionne de Lombardie - note : 7/10

Suite et fin de la vie de Catherine Sforza, qui tenta toute sa vie de jouer au jeu des 5 avec ces succès mais aussi ces échecs. Un jeu fait d’alliances opportunes et de mésalliances au gré des évènements et pour lequel il faut un sacré sens politique et de l’anticipation. Ce dont elle est loin d'être dépourvue.


© Delcourt 2022.

 

Dans ce tome 2, la lionne de Lombardie donne naissance à son sixième enfant mais n'hésite pas à parcourir son territoire juste après. Son mari perd totalement pied et la population gronde devant les taxes. Ses opposants n'hésitent pas à provoquer une insurrection pour récupérer le pouvoir qu’ils ont longtemps eu par le passé. Mais Catherine n'est pas femme à s’en laisser compter. Et ce n'est pas la menace d’assassiner ses enfants qui va la faire fléchir !

Les auteurs de Constance d’Antioche (deux tomes) – Jean-Pierre Pécau et Gabriele Parma – signent un nouveau diptyque éclairant sur le jeu politique de l’époque (de ce qui n’est pas encore l’Italie) et sur une femme dont le nom résonne encore à notre époque.

 

Les Reines de sang - Marie Tudor, la reine sanglante - Volume 1 - note : 8/10

Les reines françaises gardent le haut du panier dans la collection des Reines de sang chez Delcourt. Mais il semblait étrange qu'il n'y encore aucune reine anglaise parmi lesquelles existent quelques-unes des plus célèbres.


© Delcourt 2022.

 

Marie Tudor est de celles-là, et semble toute indiquée pour figurer en bonne place avec ce sous-titre glaçant : la reine sanglante. Dans ce premier tome, ce titre ne prendra pas encore tout son sens. Si elle sera la première reine régnante d'Angleterre, son accession sera un long chemin semé d'embûches. Son enfance commence par l'amour d'un père et roi, Henri VIII, qui lui promet le trône ne réussissant pas à avoir de fils. Mais l'influence de la maitresse du roi va provoquer la mise à l'écart de la reine et de Marie. Elle ne verra définitivement plus sa mère et va devoir faire preuve de caractère pour ne pas obéir à son souverain de père.

Sur un scénario de Corbeyran (Le chant des Stryges) et des dessins de Claudio Montalbano (Angel, le sanctuaire des hérétiques , 2 tomes chez Soleil), ce premier tome nous dévoile la jeunesse difficile d'une future reine d'Angleterre. Toujours aussi bien documentée, avec un enchaînement clair des événements, on serait presque tenté de dire que l'histoire des monarchies se ressemblent toutes, quelles que soient ses origines.

 

Les Reines de sang - Njinga, La lionne du Matamba - Tome 2 - note : 7/10

Second et dernier tome dans la collection Les reines de sang des éditions Delcourt sur la reine africaine, Njinga.

En conflit avec les portugais qu'elle veut chasser de son territoire, elle va chercher une alliance avec les Hollandais, ennemis des portugais, selon l'adage qui veut que les ennemis de mes ennemis sont mes amis. Mais peut-on faire confiance à des alliés uniquement intéressés par les richesses de votre région ? Assuréement non ! Ainsi, avec la volonté de faire peur à ses adversaires, elle va jusqu'à s'initier aux rites cannibales du peuple de son mari, ou encore faire preuve d'intelligence en changeant de religion.

Une reine légendaire pour son peuple, mise en scène par Jean-Pierre Pécau (Jour J, l'Histoire secrète ..) et dessinée par Alessia de Vincenzi. Un diptyque qui nous fait connaître une reine inconnue et montre que les peuples africains ont aussi réussi à s'opposer à l'envahisseur européen. Une belle découverte même si on peut regretter qu'il n'y ait pas eu plus d'approfondissement.

 


Les couvertures des 3 albums - © Delcourt 2022.