Delcourt - Vous verrez du pays avec Moby Dick, Undiscovered Country & Solo !

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 08/02/2021

Les voyages internationaux sont... compliqués ? Heureusement, nous allons voyager avec les comics suivants !

Undiscovered country T01 - 7/10


© Delcourt.

 

On commence notre voyage avec un futur proche et un monde où une pandémie fait rage ! Jusque là... Cela vous rappelle trop la vraie vie mais si je vous dis que c'est un monde où les USA ont "disparu" en se fermant au monde pendant des décennies ! C'est le postulat que nous propose Snyder (Batman) et Soule (Daredevil) avec Camuncoli (que j'ai découvert sur Green Valley) aux crayons.

Ainsi du jour au lendemain ou presque, les USA ont fermé leurs frontières avec un putain de mur de fou, zéro comm' avec l'extérieur. Le monde a évolué avec une grosse alliance UE-Afrique et une zone "Asie" ! Et au milieu de tout ça : une pandémie digne de la grande peste. Alors quand l'épidémie est au plus fort, recevoir une comm' des USA avec un sosie d'Oncle Sam, cela motive les deux alliances à s'unir pour envoyer une mission diplomatique. C'est la base et après... On a le droit à la découverte des USA qui sont un mix entre Mad Max et Monster Hunter ! Un monde délirant où tout est possible mais où surtout il faudra sauver ses miches.

On ne sait jamais trop sur quel pied danser dans ce comics et malgré des trucs un peu convenus ici ou là, on ne peut pas bouder notre plaisir devant cet étalage de folie. Les scénaristes et le dessinateur sont sur la même longueur d'onde et c'est un titre super dépaysant !

 

Moby Dick - 7/10


© Delcourt.

 

On ne présente plus Bill Sienkiewicz. Déjà parce que l'on ne sait pas toujours prononcer son nom mais aussi parce que c'est un nom incontournable des comics et ses prouesses sont longues comme le bras de Mr.Fantastic ! Le voici aux commandes d'une adaptation riche en matière, en métaphore et en explication de texte : Moby Dick.

L'oeuvre d'Herman Melville ne se présente plus non plus et est une oeuvre mythique qui cotoye l'héroïsme et la tragédie comme dans une oeuvre d'Homère ! Bill l'adapte en format comics en 1 seul tome et en moins de 500 pages (48 pour être exact) ! Condenser une telle oeuvre est-il possible ? Bill y parvient en gardant cette espèce de fièvre qui mèle les faits les plus forts aux ténèbres les plus sombres. Cette fièvre est celle d'Ismaël qui raconte ce récit incroyable. Mais c'est justement le capitaine Achab qui est l'origine de cette folie. Pour ceux qui dormait en classe, Achab est obsédé par la vengeance. La vengeance contre Moby Dick, un cachalot digne de Léviathan ! Un monstre mythique qui a pris la jambe du capitaine et qui lui fera perdre son esprit.

Si le récit est très très textuel par endroit, on apprécie toujours ce texte dont la force est sublimé par les dessins de Sienkiewicz. Ces derniers semblent éclairés à la bougie ou le clair de lune selon l'action. Il faudra aimer lire et l'histoire est archi-connue mais cette adaptation est de qualité.

 

Solo T5 - 6.5/10


© Delcourt.

 

Oscar Martin continue de nous faire voyager dans les déserts les plus mortels du futurs avec le tome 5 de Solo. Alors le héros éponyme n'est plus mais son esprit, sa mentalité demeure. C'est ce que nous découvrons car après le tome 4, son héritier Legatus, a laissé au monde une façon de penser qui le bouleverse. Les villes se libèrent, la coopération entre espèces devient possible et les humains les plus revèches n'apprécient pas cette nouveauté. En plus de cela, une "menace verte" perturbe cet univers. Nous allons, dans ce tome, de surprises en surprises et Martin nous ouvre tout un nouveau monde : celui des herbivores.

En effet, Solo était un monde désertique peuplé de carnivores et sans pitié. Mais nous avons la confirmation (des indices étaient là dans le Tome 4) qu'un autre peuple existe mais aussi qu'une autre voie est possible. Certes, certaines ficelles sont bien trop visibles, certains personnages sont un peu caricaturaux mais il n'empêche que Solo demeure une série que l'on apprécie et dont les dessins sont toujours impeccables et nous ferons voyager.