7.5/10Les Métamorphoses 1858 - Tome 1 - Tyria Jacobaeae

/ Critique - écrit par plienard, le 11/02/2019
Notre verdict : 7.5/10 - Un premier album méta-fort ! (Fiche technique)

Premier album réussi pour deux nouveaux venus dans la bande dessinée.

Alexie Durand et Sylvain Ferret sont respectivement la scénariste et le dessinateur de Métamorphoses 1858, une nouvelle série aux éditions Delcourt et prévue en trois tomes (dont les prochains sont prévus en Juin 2019 et début d'année 2020). Et pour leur première collaboration, et surtout première bande dessinée tout court, on peut déjà parler d'une réussite et d'une envie indéniable de découvrir rapidement la suite.


© Delcourt 2019.

 Stanislas Andrzej est détective amateur. Et quand il reçoit la visite d'Émile, un jeune garçon qui s'inquiète de la disparition de sa sœur depuis deux semaines et dont la police n'a que faire, son colocataire Joseph n'y voit rien de bon. On n'est plus dans la simple filature pour mari cocu. Et pour mal faire, Joseph a bien raison. Deux autres filles ayant les mêmes caractéristiques physiques ont aussi disparu la même semaine.

L'album est un mélange talentueux de la sagacité d'un Sherlock Holmes, de l'univers steampunk, une ambiance à la Dickens et d'aventure à la Jules Verne (auquel il est d'ailleurs fait allusion en fin d'album) avec une pincée de morbide. On sent aussi une grande influence du film d'animation  Jack et la mécanique du cœur tiré du roman de Mathias Malzieu et d'un album musical éponyme de Dionysos. Le résultat est on ne peut plus enthousiasmant. Encore faut-il aimer ce genre d'univers, me direz-vous ! Mais je crois que tout le monde y trouvera son plaisir. Les personnages sont suffisamment fouillés : Joseph, le fils à papa, est en conflit avec son père ; Andrzej, le fils de la gouvernante, a été élevé avec Joseph ; Une série de meurtres qui laisse interrogatif.

Question dessins, on retrouve l'esthétisme d'une série comme La Licorne (4 tomes chez Delcourt) ainsi que ses couleurs. On sera moins convaincu par la tenue graphique des personnages dans les premières pages (en particulier Joseph). Mais Sylvain Ferret ne s'économise pas. Les cadrages changent sans cesse, les découpages donnent de la vie à ce premier album réussi.

 


La couverture de l'album - © Delcourt 2019.