Glénat : Elisabeth 1ère, Red skin T2

/ Critique - écrit par plienard, le 05/07/2016

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Deux femmes exceptionnelles aux éditions Glénat, l’une historique et l’autre super-héroïne.

Elisabeth 1ère – note : 7/10

Une femme historique, reine du royaume d’Angleterre, Elisabeth Tudor est celle qui installa la religion protestante et se démarqua (le mot est faible) de l’emprise catholique. Une reine emblématique pour les anglais actuels, qui succédera à sa sœur Marie Tudor, la catholique. Un règne qui sera marqué par l’installation de la religion protestante, donc, de manière très forte, sans pour autant faire une chasse aux sorcières des catholiques, et une volonté de ne pas vouloir se marier ce qui mettra fin à la dynastie des Tudor.


© Glénat 2016.

Dans la collection « Ils ont fait l’Histoire » des éditions Glénat, Vincent Delmas signe un nouvel album – après Charlemagne en 2014 – dans lequel il revient sur le règne de la célèbre reine anglaise. Il montre toute sa qualité à revenir sur les événements marquants de son règne. Cependant, cela reste confiné sur un album ce qui est un peu court pour un règne de 45 ans et oblige à des raccourcis. Les jeux de pouvoir ne sont donc pas très creusés et n’apparaissent que comme des épisodes. Le problème de la succession devenant, du coup, le sujet le plus important. Cela n’enlève pas pour autant le plaisir de la lecture grâce aussi aux dessins très précis d’Andrea Meloni qui a signé les couleurs sur Waterloo chez Glénat.

 

Red Skin – Tome 2 : Jacky – note : 7/10

Xavier Dorison et le dessinateur Terry Dodson reviennent avec un second épisode de l’espionne russe Véra Yelnikof qui veut devenir super-héroïne en Amérique. Elle va pour cela s’opposer à un adversaire assez coriace, le Charpentier, soutenu par les ultrareligieux de la puritaine Jacky Core.


© Glénat 2016.

Une série toute en caricature qui ne se veut pas sérieuse, mais sexy à souhait. Véra joue à la fois les cruches et les femmes de tête selon le rôle qu’elle doit jouer – assistance de direction dans un film porno sous le nom d’Alabama Jane ou l’icône communiste Red skin –.

Si le sens du détail dans les cases chargées n’est pas la qualité première de Terry Dodson, il sait cependant mettre du rythme et aller à l’essentiel. Il joue beaucoup sur le sex-appeal de son héroïne, mais c’est un vrai délice. En inversant les rôles habituels du méchant et du gentil, ici la jolie russe contre le mauvais américain, les auteurs peuvent à souhait nous divertir en pointant du doigt les dérives de la société américaine (les dérives du communisme nous étant déjà reconnus). Et il y a un petit côté sulfureux dans cette série qui est assez plaisant.


Les couvretures des 2 albums - © Glénat 2016.