Dargaud : Aiôn, Retour sur Aldebaran T2, Le dernier pharaon

/ Critique - écrit par plienard, le 28/06/2019

Tags : tome one cours dessinee histoire jean integrale

Si l'album-événement est bel et bien celui de François Schuiten reprenant Blake et Mortimer, les deux autres ont aussi leurs qualités et leur intérêt.

Retour sur Aldebaran - Episode 2 - note : 8/10

Après plus de vingt albums, c'est toujours avec une joie immense qu'on retrouve Kim Keller et ses amis. Elle est de retour pour le deuxième épisode de cette cinquième série (qui s'apparente plus à un 5eme cycle), Retour sur Aldebaran. Comme le titre l'indique, elle est revenue sur sa planète natale avec le difficile rôle de servir de lien entre Humains et Extraterrestres. Mais les opposants à cette collaboration sont nombreux et dangereux et n'hésitent pas à provoquer un attentat contre Kim et qui blesse gravement sa fille. Elle ne devra sa survie qu'à Manon, venue voire son héroïne. Les deux jeunes femmes sympathisent alors et se lancent dans l'exploration d'un cube flottant au-dessus du sol d'Aldébaran. C'est en fait une porte quantique qui permet d'accéder à une planète inconnue. Mais les déconvenues sont encore nombreuses, car Manon se fait enlever par un indigène et les dirigeants d'Aldebaran sont en passe d'être délogés par des opposants qui veulent arrêter toutes études sur le cube et collaboration avec les extraterrestres.


© Dargaud 2019.

 Léo ne se renouvelle pas beaucoup dans ses thématiques et ses scénarii. On y retrouve toujours a peu près le même déroulement : une héroïne qui part à l'aventure, des événements surnaturels, un pouvoir politique ou religieux qui s'y oppose. Cela pourrait être un frein à l'intérêt de ses histoires, mais force est de remarquer que l'univers des mondes d'Aldébaran est si vaste, et le talent de Léo si grand, qu'on est prêt à vibrer encore et encore pour Kim.

 

Aiôn - note : 6,5/10

Ludovic Rio et son album, Aiôn, est le premier d'une série de récits de science-fiction qui vont paraître aux éditions Dargaud jusqu'à la fin de cette année 2019.


© Dargaud 2019.

 On y retrouve un vaisseau dans l'espace qui se dirige vers une planète nommée Aiôn. À son bord, la capitaine Lexi Néel est en phase de réveil après plusieurs années de mise en hibernation. Elle a été réveillée suite à la réception d'un code d'urgence provenant de la planète. En arrivant, elle découvre une base à l'abandon, où seul un androïde l'accueille et semble déjà la connaître. En cherchant quelques indices pour comprendre ce qu'il s'est passé, elle découvre le squelette d'un scientifique gît sereinement sur son fauteuil et son carnet contenant des annotations incompréhensibles. Lorsqu'une procédure d'alerte se met en marche. Elle se retrouve alors enfermée dans la base.

C'est dans un format du type roman graphique que vous trouverez cet album à l'histoire prenante et flirtant avec la quatrième dimension et les notions de voyages dans le temps. Mais je vous en ai déjà trop dit. Ludovic Rio signe une histoire au graphisme simple mais efficace et nous fait passer un bon moment. Une bonne entame et une belle invitation aux futurs albums à venir.

 

Le dernier pharaon - note : 8,5/10

Quand le dessinateur de la saga des Cités obscures - François Schuiten - s'attaque aux personnages de Blake et Mortimer, il s'entoure de Jaco Van Dormael (metteur en scène et réalisateur) et de Thomas Gunzig (romancier, auteur de livre jeunesse, pièces de théâtre, acteur, metteur en scène).


© Dargaud 2019.

 À trois, ils offrent, ni plus, ni moins, une suite au mystère de la grande pyramide - aventure mythique de la série de Jacobs - et qui se passent dans une cité que François Schuiten connaît par cœur, Bruxelles, et son palais de justice.

Alors que Mortimer goutte une retraite bien méritée, son fidèle ami, Francis Blake, lui demande un nouveau service : aller étudier les mystérieuses radiations qui émanent du palais de justice. Et le temps est compté, car l'ONU prévoit de détruire le bâtiment et la ville. Mais ce que redoute Philip Mortimer est une réaction en chaîne, appelé le syndrome chinois.

Les univers de Schuiten et de Jacobs se rencontrent et se confondent pour créer une histoire captivante où les fans des  deux auteurs vont trouver leur compte. Quand tout ceux qui reprennent l'œuvre classique se retrouvent coincé dans un intervalle temporel afin de respecter l'univers de Jacobs, ce hors-série de Schuiten et consorts éclate le cadre imposé et montre qu'un Blake et Mortimer post-Jacobs, c’est-à-dire se déroulant après le dernier album du maître, est possible et envisageable.

 


Les couvertures des 3 albums - © Dargaud 2019.