Adastra in Africa et Cosmic detective chez Delcourt

/ Critique - écrit par Cirriana, le 11/04/2025

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Adastra in Africa chez Delcourt

Adastra in Africa paru chez Delcourt, c’est Moebius qui te prend par la main et t’embarque dans un trip mystique en plein cœur d’une Afrique fantasmée.

L’histoire suit Adastra, une héroïne féline et énigmatique, aussi à l’aise en pleine jungle que dans les méandres de l’esprit humain. On retrouve ici ce qui fait le sel du style Moebius : un mélange de science-fiction, de quête spirituelle et d’aventure brute, où le décor devient un personnage à part entière. Les paysages sont somptueux, l’ambiance hypnotique, et chaque case semble respirer une forme de sagesse cosmique.
© Delcourt 2024.

 

Côté narration, c’est plus contemplatif qu’explosif, mais ce n’est pas le genre de BD qu’on lit pour son action trépidante. Ici, l’important, c’est l’atmosphère, le voyage intérieur, et cette impression d’être suspendu entre deux réalités. On passe de longues minutes à explorer chaque planche, de véritables oeuvres de minutie.

Bref, les amateurs qui aiment partir loin, très loin, sans avoir besoin de substances illicites, Adastra in Africa est un ticket de choix que l'on reconnait tant pour sa qualité graphique que pour son sujet unique.

Cosmic detective chez Delcourt

Cosmic Detective, une bande-dessinée qui pousse les curseurs au max, en gros c’est ce qui arrive quand on balance un détective privé dans une marmite de mystère cosmique avec une louche de polar et une pincée de Lovecraft. Voilà.
© Deldourt 2024.

 

L’histoire démarre comme une enquête classique : un flic privé se retrouve sur une affaire de meurtre. Sauf que la victime, ce n’est pas n’importe qui… c’est un dieu. Et là, tout part en vrille. Le récit t’embarque dans une spirale où se croisent des entités célestes, des sociétés secrètes et une ambiance poisseuse à souhait (coucou Cyberpunk), le tout enveloppé d’une paranoïa qui ferait pâlir Philip K. Dick.

Visuellement, c’est un pur régal. Les planches jouent avec l’ombre et la lumière, donnant une profondeur folle à cet univers où le banal côtoie le cosmique. C’est sombre, psychédélique, parfois oppressant, mais impossible de détourner les yeux.

Bref, Cosmic Detective est une claque à mi-chemin entre le polar hardboiled et la SF métaphysique. Un trip sous acide avec un imperméable, un chapeau mou et chewing-gum rose fushia collé aux basques.