4/10Barbeük & Biaphynn - Tome 1 - Rôti soit qui mal y pense

/ Critique - écrit par athanagor, le 25/02/2009
Notre verdict : 4/10 - Après les petites culottes de la Redoute (Fiche technique)

Deux jeunes auteurs, visiblement adeptes de la déconne version concours de pets, sont les papas de ces deux personnages, dont les aventures grasses tournent vite court.

Cet album est un recueil de planches parues dans De la classe
De la classe
le Lanfeust mag, sur un thème à priori original et rigolo : une princesse un peu délurée, voire même un peu cochonne, attend dans son donjon que son prince charmant vienne la délivrer, l'épouser et lui faire plein de beaux enfants, comme dans une vie de conte de fées. Malheureusement, les contes de fées c'est plus fréquent à la télé, et tous les princes la convoitant ne sont pas charmants. Pour repousser les prétendants avec du poil dans les oreilles, la princesse Biaphynn, jouit de la possession d'un dragon, Barbeük, qui se charge de cramer les aspirants peu inspirants, et tout compte fait, ça la fait plutôt marrer.

Au risque de passer pour rétrograde et un peu coincé, il faut bien dire que cette BD constituDu goût
Du goût
e une véritable déception. Il faut pourtant supposer que le style et le principe remporte l'adhésion d'un large public, à en juger par les courts-métrages aisément trouvés sur internet, avec des vrais acteurs en chair et en os, quoiqu'au jeu un peu limité, qui assurent la promotion de la sortie de cet album. Mais le fait est que le principe de départ, plutôt bien trouvé, s'épuise assez vite dans la déclinaison et finit par proposer un cas de figure d'une redondance ennuyeuse : chevalier débarque - chevalier plaît pas = crame ; chevalier plaît = crame plus tard.

Le tout se fait dans une ambiance fortement orientée pipi caca (avec parfois un peu de vomi), dans les limites d'un humour gras qui ne s'embarrasse que rarement de subtilité. Et c'est dommage, les moments amusants étant justement ceux qui cherchent à détourner le principe de base, se hissant alors au delà de l'évidence. Pour le reste, on ne peut que constater un côté adolesceDu style
Du style
nt surexcité, fans de Lanfeust, mais uniquement pour ce que les aventures du héros galactique proposent de fesses et de massacres gratuits. D'ailleurs les auteurs introduisent volontiers dans leurs planches, d'abord Lanfeust, comme un personnage totalement accessoire, mais plus fréquemment le troll Hébus, lui donnant carte blanche pour exprimer, sans aucun autre but que de le voir faire, toute la violence dont son sadisme est capable.

Au final, on a la sensation de tenir en main un outil cathartique, prisonnier de sa surenchère gratuite de trucs les plus crades possibles. Apparemment destinée à satisfaire les pulsions incontrôlées d'individus stressés par le contrôle de math de jeudi matin, cette BD leur permet de rêver, dans le confort feutré de leurs chambres, sur la porte de laquelle est collé un sticker « STOP » (ou « FUCK ! »), d'un jour pouvoir briser les tabous qui sclérosent notre société bien pensante.

Pauvre France.