2.5/10a.doll.a - Tome 1 - Rock Star

/ Critique - écrit par Maixent, le 17/11/2008
Notre verdict : 2.5/10 - Fausse idôlatrie (Fiche technique)

Tags : tome critiques lolita manga doll livres comics

Un scénario trop alambiqué, des personnages peu crédibles. On attendait plus d'un scénario et d'un dessin d'une originalité surprenante. En espérant que le 2 soit de meilleure facture.

Première chose frappante dans cette bd, la couverture. Un superbe visage de femme traité numériquement dans les tons verts. Une bouche pulpeuse, un regard langoureux, des surimpressions numériques qui confèrent beaucoup de modernité et que l’on pourrait comparer à Benjamin, l’étoile montante de la bande dessinée chinoise.
Le problème c’est qu’à l’instar de la plupart des mangas, malgré une couverture aguicheuse, l’ensemble apparaît assez décevant et peu compréhensible. En ce qui concerne ce manque de compréhension, plusieurs solutions possibles : 

  • L’auteur de cette critique est un peu con et certaines choses lui échappent
  • L’histoire est trop alambiquée et pas assez maîtrisée pour que le lecteur se retrouve parmi une multitude de personnages
  • C’est le premier tome et tout sera clair par la suite.

Dans un monde futuriste post-apocalyptique s’est développé un virusFuite manga-isée
Fuite manga-isée
particulièrement pernicieux, le marabout, qui entraîne une modification du code génétique humain. D’après le dessin, la manifestation la plus flagrante de cette transformation est de ressembler au cousin machin ou d’avoir du mal à se déplacer. Le problème étant que ce virus est entièrement contagieux, donc, comme font les humains dans ce cas pour se protéger de leur petit confort, ils balancent les contaminés dans des zones de non droit desquelles ils ne pourront plus jamais sortir histoire de pouvoir enfin avoir la paix et penser à autre chose.
Voilà pour le cadre historique. Bien sûr là-dessus se greffent des personnages. D’abord Néponine qui n’est pas le héros de l’histoire mais plutôt le Big Brother et ne pas citer Big Brother en premier c’est encourir de grands risques.
Le héros de la BD c’est plutôt Médhi, qui vit, ou plutôt tente de survivre dans ce qui est appelé pudiquement une sanatorium. Parallèlement, on suit la montée fulgurante de Lolita, chanteuse star dont est fan Médhi et qui, par sa popularité, ébranle le pouvoir en place.
La Lorie qui valait 3 milliards
La Lorie qui valait 3 milliards
A partir de là, ça devient confus, Néponine veut créer une Lolita bionique qu’il pourra contrôler et éviter à la masse de penser et de se trouver un meneur, il découvre aussi un vaccin possible au marabout, mais la population ne doit pas être courant, coup classique dans ce genre de scénario.
L’épisode surprenant est que Médhi s’évade de la zone de non droit sans souci, il n’est pas contaminé alors qu'il était persuadé du contraire.
Ce que l’on sait c’est qu’on est arrivé dans une période de trouble et que la résistance s’organise.

Voilà en gros ce qui ressort de cette bande dessinée avec un dessin mi-manga, mi-comics. Un style pas vraiment maîtrisé qui part d’un scénario somme toute classique mais qu’il aurait été possible de transcender. Il est difficile de juger sur un premier tome et on a envie de laisser une chance à ces auteurs qui osent transcender les genres, ce qui est toujours un exercice difficile. On sent bien que les auteurs veulent nous faire passer des histoires d’amour, de fanatisme, de dictature, de rédemption, mais tout ceci se mêle et s’entremêle jusqu’à donner un album au final ressemblant plus à un patchwork d’idées misent bout à bout. Le plus décevant c’est peut-être justement de se dire qu’il y a tout pour faire une excellent album et qu’à la fin il ne reste pas grand chose.
A suivre…