5/10Zarla guerrière impitoyable - Tome 1

/ Critique - écrit par iscarioth, le 29/01/2007
Notre verdict : 5/10 - Gentillet... Avec un soupçon d'émoglobine (Fiche technique)

Tags : zarla tome etat impitoyable guilhem janssens guerriere

Zarla n'est pas une mauvaise bande dessinée, mais ne s'annonce pas comme étant une série palpitante ou innovante.

Guilhem et Janssens sont deux jeunes auteurs rentrés dans le monde de la bande dessinée par la porte jeunesse. Et c'est encore avec un ouvrage visiblement adressé au jeune public que les deux auteurs nous reviennent en ce début 2007.


Alors même que Dupuis lance ses collections Punaise et Puceron, dédiées aux trois et six ans, une nouvelle série, étiquetée tout public mais apparemment très ciblée jeunesse, fait son apparition. Zarla est une petite fille haute comme trois pommes, qui parcourt un monde très connoté héroïc fantasy. Un monde remplis d'affreux personnages que la jeune fille est persuadée de terrasser. C'est en fait son chien Hydromel, vieux pépère inoffensif qui se transforme à l'occasion en énorme gnome diabolique, qui combat à sa place. A chaque opposition, comme on le voit en couverture, se charge de protéger la naïve gamine, tout en la confortant dans son rêve. On touche là au premier défaut de l'album : la répétitivité. Au fond, si l'on se concentre sur l'action, c'est toujours la même mécanique qui s'étale sur 48 pages : Zarla se présente face à des ennemis, croit leur faire peur, ceux-ci sont en fait effrayés ou corrigés par Hydromel, terrifiant, posté juste derrière. Un gag éculé qui, même s'il fait son petit effet les premiers instants, lasse très rapidement.

51321_250.Guerrière impitoyable se présente sous la forme d'un album non compartimenté, proposant une histoire unique. On peut distinguer en fait plusieurs petites histoires qui s'emboîtent, des histoires qui nous présentent les différents personnages et leur attachement mutuel. On découvre aussi l'imaginaire déployé, quelque fois ingénieux et irrévérencieux (les fées, prises dans des pièges à mouches et avalées par des crapauds) mais souvent déjà vus (l'homme cheval, la géante). Le monde de Zarla est plutôt gentillet, les différents éléments qui composent l'anatomie des monstres rencontrés en chemin renvoient à un confortable univers enfantin (les éléphants, au corps de géant et aux oreilles ailées). Un bémol cependant, Guilhem et Janssens n'ont pas hésité à incorporer quelques effets sanguinolents (l'oeil de la quatrième de couverture, Hydromel qui retire le poignard du corps d'un opposant abattu dans le dos). Quelques effets et actions osées. Pour une fois, les héros d'une histoire juvénile ne se servent pas de leur glaive pour juste assommer leurs adversaires.

Zarla n'est pas une mauvaise bande dessinée, mais ne s'annonce pas comme étant une série palpitante ou innovante. On ne la déconseillera pas, mais de nombreuses perles passent avant elle, dans ce marché de la BD si prolixe.