7/10Walter le loup - Tome 3 - L'anneau magique

/ Critique - écrit par plienard, le 15/07/2011
Notre verdict : 7/10 - Le loup et l’anneau (Fiche technique)

Tags : munuera luis walter jose loup tome dargaud

Quand on ne regarde pas où on met les pieds, on se retrouve à faire de la magie devant des orcs. Si Walter ne se sent plus péter, c’est toujours avec humour. Un troisième tome frais et fait pas Munuera.

Walter se promène nonchalamment dans la nature lorsque son pied vient écraser un petit être insignifiant. Son nom, Frôlo Hochet, accompagné de son valet Samba.
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Leur quête ? Vous la connaissez, c’est évident ! Ils doivent détruire le neuvième anneau dérobé à Sardineman qui en fait la collection. Collection qu’il avait complète et qui allait lui permettre de détruire le monde.

Toute ressemblance avec un livre, un film et une autre bande dessinée est bien entendue voulue. José Luis Munuera détourne le célèbre et désormais classique Seigneur des anneaux avec humour et avec comme personnage Walter son nouvel héros (cousin d’Ysengrin, le loup dans Merlin). Après le célèbre Spirou sur trois albums ou encore le récent Fraternity, l’auteur espagnol démontre sa large palette d’émotion dans un style toujours reconnaissable mais sur des sujets et des ambiances différentes.
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Ici, clairement, c’est l’humour à la Tex Avery où Walter nous fait penser au Coyote. Sauf qu’ici, notre loup est plutôt gentil. Après avoir élevé un bébé garou (voir album n°1), combattu un renard à l’odeur alléchée (voir album n°2), le voici qui sauve le monde sans piper-mot !

Le trait longiligne et élastique de Munuera donne du ressort à son dessin. Le découpage dans de grandes cases, quelquefois même des pleines pages, insuffle un vent d’épopée nécessaire pour cette histoire. Mais la qualité majeure de cette bande dessinée, c’est son humour. Pas toujours très fin, je vous l’accorde, et quelquefois un peu pipi-caca, mais rien de grossier. Le burlesque l’emporte avec les nazguls qui se plaignent de leurs destriers, la troupe d’orcs éblouis par les tours de magie de Walter, ou le caleçon à fleur de Sardineman.

Avec ce troisième opus, José Luis Munuera prouve qu’il est aussi bien à l’aise avec l’humour qu’avec les aventures fantastiques. Dans un style qui n’est pas loin de ressembler à celui de Franquin (le côté élastique des personnages), on n’est jamais déçu par ses albums. Une valeur sure.


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