8/10Walking Dead - 2003-2004 - Passé décomposé

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 23/08/2009
Notre verdict : 8/10 - Belle composition (Fiche technique)

Tags : dead walking rick zombies comics monde tome

Rick, policier de son état, se réveille suite à un coma lié à une balle prise lors d'une intervention. Il se réveille et découvre un monde envahi de zombies. Un superbe album qui pose les bases d'une saga prenante.

The Walking Dead est une série de comics sur les zombies avec Robert Kirkman et Charlie Adlard aux commandes. Le tome 1 est celui des présentations mais également des premiers sacrifices. En effet, dans un monde comme celui là, il ne fait pas bon être un survivant isolé.
Les zombies que l'on nous donne sont dans la plus grande tradition de Monsieur Romero. Ils sont lents, nombreux, affamés, bêtes mais ils savent toujours se planquer où il faut pour vous surprendre. Leurs morsures s'infectent et vous transforment en zombie. Vous allez me dire : « quel intérêt de lire ce comics ? » ou encore « on dirait du déjà vu ». La réponse qui suit saura vous éclairer.

Broyer du noir


Dans cette saga, le graphisme adopté est celui du 100% noir et blanc. Les visages émaciés ressortent plus torturés, la cervelle qui gicle est plus choquante que n'importe quelle palette de couleur. Les personnages donnent parfois l'impression de se ressembler un peu mais quelques aventures ou mésaventures vont permettre de les différencier assez vite. Le petit plus également de cette absence de couleur est l'exagération de la violence et du rythme. Dans ce monde, pas de repos, la menace rôde, il s'agit bien de défendre sa peau. Les scènes de combats ne durent que quelques secondes mais l'enchaînement des cases nous fait ressentir toute l'intensité du combat. Les personnages sont recouverts de morceaux humains. Le fait de ne pas distinguer les couleurs ou textures exacerbe le côté sale de l'affrontement.

Une lutte pour survivre

Ici, point d'héroïsme exagéré, le but est de sauver ses miches. Les personnages sont des humains comme les autres et leurs techniques sont primitives (efficacité avant tout).

C'est ainsi que nous découvrons notre héros : Rick. Ce policier de campagne a pris une balle lors d'une intervention et il sombre dans le coma. Tel le héros de 28 jours plus tard, son réveil est redoutable : il trouve l'hôpital sens dessus dessous et il est à moitié dans les vapes. Il cherche à comprendre et très vite la réalité le rattrape. Des zombies partout et ils sont contents de trouver leur nourriture. Il fuit et très vite découvre que le monde entier est rempli de zombies. En fuyant, il va
retrouver son uniforme et sa famille. Cette dernière est accompagnée d'un groupe de survivants et la petite vie va s'organiser.

Vous aurez compris que groupe = tension et que moment de répit = invasion zombie. Ainsi au fil de l'épisode, les morts vont se succéder jusqu'au départ de ceux qui restent. Leur état mental ne sera pas au beau fixe mais l'ensemble aura croisé les plus grands classiques du triangle amoureux (entre Rick, sa femme et son meilleur ami) tout comme les morts et les grands sacrifices.

Survivre dans un monde de zombie

Les clés de la survie dans ce monde commencent à apparaître dans cet opus : tirs à la tête, coups de hache, furtivité. Le petit groupe à la déroute est laissé sur les routes à la recherche d'un abri futur. Le petit épilogue nous montre la survie d'un voisin de Rick et de son fils. Ils sont seuls, ensemble et tentent de garder un semblant d'humanité en "fêtant" Noël.

The Walking Dead pose les bases d'un monde riche en action et en tensions. Les caractères humains sont exagérés et dans un tel contexte, on comprend aisément pourquoi. Les survivants sont en péril à tout instant et la fin de cet album nous laisse dans une profonde curiosité.