Venez découvrir la vie de Pacco et Margaux
Bande Dessinée / Critique - écrit par plienard, le 04/06/2013 (Tags : margaux motin pacco dessin iphone android nature
Un curieux combat se déroule en ce moment dans les librairies. Je vous rassure tout de suite, c’est un affrontement tout à fait sympathique entre deux auteurs qui semblent s’apprécier (un peu, beaucoup, à la folie). Je veux parler des albums La tectonique des plaques et du second tome Une semaine sur deux par les auteurs respectifs Margaux Motin et Pacco.
DR.Coïncidence éditoriale (le premier chez Delcourt, le second chez Fluide glacial) ou affrontement volontaire, il est en tout cas amusant de voir que deux albums « se parlent » autrement qu'en traitant des mêmes sujets. En effet, chacun des auteurs de BD élève seul un enfant et se mettent en scène l’un l’autre respectivement dans leur album. Mais il apparaît qu’ils ont une relation plus que platonique, ce dont Pacco fait écho dans la scène de leur première fois et que l’on retrouve dans l’album de Margaux.
Outre ce côté sympathique entre les deux albums, leur style graphique très similaire, on ne lit pas pour autant le même album, avec le point de vue d’une femme qui élève seule sa fille à temps plein, et celui masculin de Pacco qui a la garde de sa fille Maé une semaine sur deux (d’où le titre !).
La couverture.Margaux nous raconte donc sa vie d’une manière parfois un peu crue, mais d’un point de vue actuel, façon « girly » avec ce personnage de mère-enfant qui se prend quelques bonnes bitures et parle assez crûment. Le mot bite revient de nombreuses fois par exemple. À l’inverse, le personnage de Pacco, qui n’est pas moins puéril avec son côté geek - il fait une publicité vibrante à Apple et un hommage à son fondateur Steve Jobs - reste plus poli. Pour le reste, les bitures sont au rendez-vous et il a les mêmes problèmes que sa collègue.
Pourtant, l’album de Margaux, s’il m’a fait franchement rire à certains passages, m’a beaucoup plus ennuyé que celui de Pacco qui est plus plaisant à lire et plus émouvant par certains côtés. Mais peut-être aussi que, étant un homme, je me suis plus retrouvé dans les préoccupations du monsieur que de celui de la dame.