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2/10Vacances de rêve

/ Critique - écrit par Maixent, le 10/08/2014
Notre verdict : 2/10 - Amours de vacances (Fiche technique)

Tags : ile reve plages iles vacances ville voyage

Une héroïne pornographique pour une sexualité frontale et peu subtile.

Ardem a développé un type féminin de la jeune fille à la fois volontaire et victime. Une certaine sympathie pour ce genre de « salopes » qui d’abord rebutées finissent par admettre leur caractère profond après avoir traversé les ignominies les plus atroces et avoir été soumises et contraintes par les pires enfoirés que l’on puisse trouver sur cette terre.


On ne demande pas son avis à Flo
On pourrait attaquer Ardem sur son anti féminisme patenté et ce serait un angle d’étude facile tant il est évident que ses femmes sont plus que chosifiées. Et pourtant ce serait donner trop d’importance au récit et calquer des réflexions poussées sur un objet qui ne l’est pas. Et puis il faut être franc, Flo est tout de même une vraie gourde, qui, même si elle est victime de l’animalité des hommes, ne fait tout de même pas grand-chose pour se débattre et accepte son rôle de victime sans trop de problème. Dans son monde, les hommes sont bêtes et grossiers, ne pensant qu’à humilier les femmes, jeunes de préférences, avec une volonté réelle d’avilir toute forme de beauté chez elles, comme dans une sorte de revanche sur la vie. Les femmes sont sales, troubles et excitantes et ne servent qu’à assouvir les fantasmes les plus inavouables.

Le plus gênant chez Ardem ce n’est pas ce parti pris que l’on trouve souvent dans le porno et qui sommes toute n’est pas trop
Un fils partageur
dérangeant tant que cela reste de la fiction. Ardem est à la Bande dessinée pornographique, ce que
Franck Dubosc est au comique, un beauf. Les situations sont faciles et les personnages sortent tout droit du camping ou du PMU du coin. Même ceux sensés évolués dans les hautes sphères de la société manquent cruellement de classe ou même de la plus simple éducation. Il en est de même du vocabulaire. Personne n’utilise le mot « chatoune » à part peut être Jean Claude Convenant et ses potes du Balto. En ressort un album sur lequel plane une vulgarité crasse qui n’est même pas rehaussée par un scénario original.


Un patron exigeant
Flo est abandonnée sans un rond sur la Côte d’Azur par un mec qui s’est servi d’elle. A la rue, elle décide d’aller bronzer seins nus sur la plage où elle rencontre Maxime, un vendeur de beignets, qui lui propose de travailler avec lui malgré les manières déplacées de son dégueulasse de patron qui se tape ses employées sous la menace. Flo réfléchit et accepte finalement après un raisonnement tordu : « Je venais de me faire avoir par un type qui ne m’avait rien donné. Pourquoi ne pas céder aux caprices d’un patron pour un job. » Déjà on est mal barré niveau scénario, mais cela ne fait que s’empirer lorsqu’elle rencontre Charles et qu’elle tombe clairement dans la prostitution. S’en suivent des scènes plus ou moins intéressantes, sorte de tags obligatoires : scène lesbienne, un peu de SM soft, un peu d’inceste quand elle couche avec le père et le fils en même temps. Bref, rien de nouveau ni d’original.

Ardem met en avant ce sexe cru et faussement violent qui s’adresse à un public à la sexualité frontale, incapable d’intellectualiser l’acte érotique. On avait déjà la même situation dans Chantages tomes 1 et 2. Cela peut avoir son charme mais même être un bourrin demande du talent et paradoxalement une certaine finesse que n’a pas l’auteur.