Tyler Cross

Les albums de Fabien Nury sont toujours un événement. Il était une fois en France, Je suis Légion, WEST, La mort de Staline sont parmi ses hauts faits d’écritures. Mais lorsque le duo Nury - Brüno (au dessin) se recompose après l’excellent Atar Gull, c’est un double événement.

Le duo nous avait en effet convaincu avec cet album et ils remettent ça avec ce premier opus de Tyler Cross (un second est déjà annoncé) aux éditions Dargaud.

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Tyler cross est un braqueur. Il va pourtant accepter le contrat d’un parrain, le vieux Di Pietro, qui veut rappeler qu’il est resté le maître. La mission : récupérer 20 kg d’héroïne à des mexicains et faire comprendre au filleul de Di Pietro, Tony Scarfo, que le vieux est toujours là. Mais la rencontre avec les mexicains ne se passe pas comme prévue. La faute à cet abruti de Tony qui n’a pas su tenir sa langue et qui terminera avec une balle dans la tête. Mais un contrat est un contrat et Tyler est bien décidé à l’honorer. Sauf qu’il va tomber dans un village de ploucs, tenu par une famille à la con.

Fabien Nury et Brüno réussissent un superbe album qui rappelle les polars noirs de James Ellroy ou encore le cinéma de Sam Peckinpah. Des personnages hauts en couleurs, quelque fois un peu stéréotypés comme cette famille qui tient la ville de Black Rock à elle seule et dont les membres sont soit des pleutres (le banquier et le maire), soit un salop (le shérif) mais surtout aux ordres du père, une ordure pas finie.

Il y a bien sur de la violence dans tout cela. Mais le dessin ultra stylisé de Brüno donne à tout cela un esthétisme, une élégance et une qualité indéniable. On rentre souvent dans le suggéré plutôt que dans la réalité crue. Un album plus que convaincant.

On the road again ...