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9.5/10Twenty 3

/ Critique - écrit par Maixent, le 05/11/2008
Notre verdict : 9.5/10 - Dites Vingt trois (Fiche technique)

Tags : twenty led eclairage trilux von avis gotha

Un vrai plaisir à l'état pur pour ce troisième tome de Twenty. Alliance de sexe, de finesse, de tortures et de fluides corporelles qui dégoulinent dans tous les sens. A lire absolument.

Erich Von Götha, pseudonyme sous lequel se cache un personnage très discret et touche à tout est surtout connu en France comme dessinateur de bandes dessinées érotiques, l’une des références en la matière. Célèbre pour son personnage de Janice, femme objet subissant les pires tortures et comblant les amateurs les plus exigeants de SM, il est également le père de Twenty, qui, si ses perversions n’ont rien à envier à son aînée, apparaît cependant comme plus innocente et plus à même de satisfaire un public plus large.
rentrée des classes
rentrée des classes
Dans les deux premiers tomes, réunis en un seul album par la Musardine, on découvre cette jeune fille, baptisée ainsi car née le dernier jour du vingtième siècle, soit selon l’auteur, la représentante d’une nouvelle ère sexuelle. Suivant son éducation libertine dans les écoles d’éducation de Cliffords et Sanders, Twenty se révèle être une élève particulièrement douée qui deviendra au fil des albums, héritière de ces deux écoles un peu spéciales, mais aussi des clubs Sybil et animatrice d’un show érotique sur internet. Twenty est parfaitement adaptée à la révolution sexuelle de 2019 où chacun fornique allégrement avec tous et toutes, les maladies ayant été éradiquées et le plaisir sexuel le seul but d’une jeunesse pleine de vigueur.

Ce qui est surprenant dans les albums de Von Götha, c’est que malgré la violence des scènes et la chosification du corps, l’amour est toujours présent. Twenty aime profondément son compagnon et se pose des questions sur leur relation, ce qui n’empêche pas les deux parties de partouzer allégrement. En fait, l’auteur réussit à donner un côté humain aux personnages, ne se contentant pas de faire défiler une suite d’images pornographiques mais recherchant plutôt une idéal de libertinage poussé à l’extrême.

quand Erich rencontre Twenty
quand Erich rencontre Twenty
Dans ce troisième opus, on suit particulièrement Sally (la cousine de Twenty) et son mari Tony qui recherchent à transcender leur relation en demandant à Twenty de les initier au plaisir. Cette dernière pendant ce temps, dans une mise en abîme habile de Von Götha, tourne une version filmée de Janice dans des décors virtuels sous l’œil attentif de son mentor vêtu pour l’occasion en maître SM. Le scénario est particulièrement réussi et offre au lecteur aussi bien du sexe que de l’action et des pensées quant au mélange entre sexe et sentiments.

Von Götha ne recule en rien devant le fantasme sans sombrer dans le glauque. Il insiste bien sur le côté consenti des choses, de jeux amoureux qui pourraient être qualifiés de pervers mais qui ne sont somme tout que l’accomplissement d’un plaisir. On voit bien d’ailleurs, lorsque Sally est capturée par des sadiques la différence entre la torture volontaire et celle subie.

Encore un mot sur la qualité du graphisme. Alors que la bande dessinée érotique est surtout reconnue pour son absence de qualité au niveau du dessin, Von Götha traite chaque planche comme un tableau dans des tons pastels, faisant ressortir les détails intimes aussi bien que le fond des cases.

Une mention spéciale aux tenues réglementaires des étudiantes de Cliffords : unLa
La "boîte"
t-shirt blanc laissant apparaître le dessous des seins, un carré de tissu bleu marine en guise de jupe (la culotte n’est même pas évoquée) et des petites tennis blanches.
Mention spéciale également pour "la boîte", déjà présente dans les précédents opus. Deux filles pouvant y entrer et converser agréablement tandis que leur croupes sont offertes à tous les hommes présents et qu’une ouverture est également présente au niveau de leur lèvres.

Von Götha confirme s’il en était encore besoin son talent dans un hymne à l’amour et au plaisir raffiné sans pour autant mettre de côté la crudité des choses, en témoignent l’abondance des fluides  de tout genre et des positions les plus saugrenues.