4/10The Boys - Tome 10 - Rien de tel dans le monde entier ? Pas ce coup-ci !

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 10/06/2011
Notre verdict : 4/10 - Boys in the boude ! (Fiche technique)

Tags : dans auteur histoire monde manga comics stock

Les p'tits gars reviennent dans un album tout en nostalgie puisque trois d'entre eux vont avoir leur passé raconté au P'tit Hughie. Loin d'être aussi corrosif que les tomes précédents, cela semble avant tout un album de transition.

The Boys sont de retour et connaissant leur papa, ils ne vont pas faire dans la dentelle. En effet, Garth Ennis avec The Authority ou Preacher sait comment être corrosif avec la société. Toujours accompagné de Robertson, il compte bien maltraiter l’univers des super-héros. En effet, pour ceux qui l’ignorent, cette série met en scène une équipe de héros qui ont des pouvoirs mais pas trop mais qui sont surtout là pour surveiller les super-héros afin que ces derniers se tiennent à carreaux. De ce côté là, ils ont du boulot car passé le côté marketing, ses surhommes sont surtout des dangers pour la société. C’est pourquoi les p’tits gars sont là pour les recadrer et tant pis si cela passe par un bon de pied où je pense.


Douce France ...
Dans cet album, l’équipe a réussi sa mission mais a été malmenée. Tandis que certains récupèrent, le petit Hughie, en plein doute, a une conversation avec ses camarades. La crème, le Français ou la fille vont alors voir leur passé raconté afin que Hughie se rappelle bien les tenants et les aboutissants de leur croisade. Ennis dans ces trois histoires est beaucoup moins cynique et violent que d’habitude. Nous sommes presque dans un certain classicisme. En effet, la toile de fond de la série est minimale et nous enchaînons des portraits convenus de nos héros. La crème a une histoire que n’aurait pas renié un Luke Cage dépressif. Certes, ça explose ça et là tandis que le père de la crème est touchant mais cela peine à convaincre. Le Français a une histoire que l’on pourrait qualifier de loufoque. Les Français de Sacré Graal sont les dignes parents de cette partie et si l’on accepte le côté abracadabrant de ce récit au milieu de The Boys, il y a de quoi être sous le charme. Cependant, c’est quitte ou double. La fille de son côté, fait dans l’archi classique. Certes, il y a une certaine dose d’action et de violence mais c’est assez bateau et prévisible. Seule l’apparition du Français donne une dimension décalée et bienvenue à cette histoire.


Ils recrutent jeune dans l'équipe !
Si l’intrigue est assez décevante dans l’ensemble (quand on connaît la créativité d’Ennis), le dessin lui est toujours aussi sympathique. Robertson livre un travail satisfaisant qui sait s’adapter à toutes les fantaisies. Les détails et les différentes scènes d’action sont prenantes et l’ensemble se lit avec plaisir.

Ainsi, il est dommage que Garth Ennis ait joué la facilité en produisant des histoires aussi convenues. Certes, il dénonce toujours certaines choses et cet album s’inscrit dans l’univers de la série mais nous avons tout de même la sensation de rester sur notre faim.