7/10Texas cowboys

/ Critique - écrit par plienard, le 24/08/2012
Notre verdict : 7/10 - Lewis pas terne (Fiche technique)

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Lewis Trondheim et Mathieu Bonhomme sont, désormais, deux noms bien connus du neuvième art mais pas forcément pour le genre d’album qui nous concerne aujourd’hui, un western pur jus.


DR.
Harvey Drinkwater (remarquez l'originalité du nom pour une histoire dans l'Ouest américain!) est journaliste à Boston quand son caractériel de directeur l’envoie au Texas faire un article sur le « Hell’s half Acre », un endroit malfamé, « le pire de toute la racaille des ploucs de l’Ouest rassemblés sur un espace grand comme le cul d’une mouche ». Harvey y voit comme une chance de se faire une nouvelle vie en se vengeant de l’ex-mari de sa mère, s’enrichir et trouver une femme. Rien de moins ! Mais est-il bien taillé pour affronter les pires assassins et outlaws de l’Ouest ?

On n’attend pas vraiment le duo d’auteur sur ce genre d’album. C’est donc avec surprise et envie que l’on parcourt le livre. Découpé en plusieurs chapitres, commençant par une page de garde représentant une saynète, un personnage et titré en anglais dans un style grandiloquent, l’objectif est bel et bien de se mettre dans l’ambiance. Et ce premier réussit son objectif.


DR.
Pour ceux qui auraient lu leur précédent album,
Omni-visibilis – en août 2010 aux éditions Dupuis – vous aurez peut-être reconnu la même physionomie du personnage principal Hervé – Harvey ainsi que quelques autres personnages très ressemblant comme Miss Betsy Marone. Malgré cette malheureuse coïncidence ( !?), on découvre une histoire bien ficelée, n’hésitant pas à faire des flash-back intempestifs sans prévenir le lecteur qui n’est pourtant pas dupe et qui en redemande. Rappelant les westerns de John Ford, on passe un bon moment de lecture où l'humour et le sérieux le plus froid se côtoie.

Malgré l’impression de revoir les mêmes personnages dans des albums différents, on apprécie l’histoire, son découpage et son atmosphère. Les auteurs prennent leurs lecteurs pour des gens intelligents, et ça se sent.