6/10Téquila - Tome 3 - Tolérance Zéro - Un album frappé !

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 27/04/2011
Notre verdict : 6/10 - Cul sec ! (Fiche technique)

Tags : voiture tome tequila frissen philippe annees jerry

Téquila n'est pas connu pour sa subtilité et il le prouve dans cet album. 100% action, il fait trembler le désert. Cependant, on sent que notre héros aurait pu nous montrer un peu plus de substance.

Téquila, le fameux catcheur vu dans Lucha Libre, déboule comme un chien dans un jeu de quille avec un troisième album. Jerry Frissen , le papa de notre héros, est toujours aux commandes de son personnage qu’il définit comme la version catch de Hulk. Il faut dire que leur langage est aussi développé et que question carrure, les deux hommes ne sont pas dans la norme. Pour illustrer, le géant masqué, Gobi, fidèle dessinateur qui a, lui aussi, fait ses preuves dans Lucha Libre. Cette nouvelle aventure aura-t-elle le sel pour rendre notre Téquila plus forte ou bien est-on promis à une gueule de bois comme seul les mauvais alcools peuvent le faire ? A Krinein, nous aimons ce genre de pari et nous fonçons sur la bout… euh l’album !


J'avais peur qu'il demande à jouer aux cartes !
Il est clair au bout de deux cases que Téquila doit régler un certain nombre de point en suspens. Nous attaquons directement avec la suite du deuxième album. Si cela peut paraître déroutant, il suffit de quelques pages pour raccrocher les wagons. Téquila ne fait pas dans la finesse et la grande thèse métaphysique. La mythologie Lucha Libre est pleinement exploitée. Les habitués seront en terrain connu tandis que les néophytes seront curieux. Pili Pili, les Pom Pom Ninjas, Leon Blanco, tout est fait pour qu’à travers les séquences de destruction, nous ayons un univers garni et riche. Il faut bien ça au récit car Téquila est encore plus déchaîné que d’habitude. Sa force, sa violence y sont décuplées. Le seul bémol dans cet univers viendra de la frustration du combat avec le fils de Leon Blanco. Le personnage est hautement classieux et son arrivée est gigantesque. Cependant, les motivations du personnage et le combat façon l’Incal sous ecstasy est perturbant. Si l’on peut imaginer toute sorte de ressort psychique et psychologique pour expliquer cette séquence, son introduction dans l’univers de Téquila détonne un peu trop. Nous aurions aimé au moins une prise du héros (même minime).



Les femmes et l'alcool !
Côté visuel, c’est du pur Téquila. Coloré, détaillé et au combien plaisant, le mélange entre bande dessinée et manga dilué dans un esprit désert californien. Le sable, le soleil semble donner une autre dimension aux personnages. Il est par conséquent dommage de n’avoir que 48 pages. Nous n’avons eu que du combat, de l’action. En soi, je n’ai rien contre mais dans cet album, on sent que l’auteur peut apporter tellement plus à son héros que s’en est frustrant. La fin ouverte ne fera qu’accentuer cette frustration.

Une série originale, relevée mais qui laisse le lecteur sur sa faim. Quand bien même que le graphisme nous emporte, nous regrettons le manque de profondeur de cet album. Cette sensation est d’autant plus grande que Frissen en a largement sous le coude pour nourrir la légende de Téquila.


Il n'aime pas les adieux aux aéroports notre Téquila sunrise !