7/10Synchrone - Tome 1 - Trauma

/ Critique - écrit par plienard, le 12/07/2011
Notre verdict : 7/10 - Association de bienfaiteurs (Fiche technique)

Tags : tome synchrone delmas vincent livres jeux crosa

Ian Mallory perd sa femme et ses sensations émotionnelles à la suite d’un attentat. La NSA voit aussitôt tout l’intérêt qu’elle peut en tirer. Vincent Delmas nous propose une histoire à la manière du cinéma américain.

Ian Mallory est heureux. Sa femme, Servane, est enceinte et il vient de lui payer une superbe voiture. Quand tout bascule.
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Un motard s’arrête à leur niveau au moment ou il essaient la voiture et leur tire dessus. Ian y perd sa femme et ses sensations émotionnelles.

Vincent Delmas signe ici son premier album de bande dessinée dans un style très cinématographique. Il est associé à Riccardo Crosa qui a aussi réalisé le dessin de Sanctuaire redux (les humanoïdes associés, en 2006) et à oscar Célestini qui s’est chargé des couleurs.
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Cette association mérite le compliment d'association de bienfaiteurs. Le scénario de Vincent Delmas est simple, riche. Ses personnages sont attachants et le sujet intéressant. En donnant la possibilité à Ian Mallory d’avoir des réactions à retardement, il lui permet d’avoir deux facettes, presque à la docteur Jekyll et Mister Hyde. Mais encore faut-il que les « artistes » du neuvième art sachent utiliser le cadeau qui est fait. Sur ce point, Riccardo Crosa a déjà prouvé qu’il en était capable. Adapté le Sanctuaire de Dorison est bien une preuve de son talent. Ici, il parvient a donner une froideur dans la réaction de son personnage de façon perceptible lors de la découverte du corps qui dénote avec la perception que l’on a de ce personnage au début. Peu à peu, on découvre un nouveau Ian Mallory, fait de plusieurs personnalités (si tant est qu’un sentiment puisse être affilié à une personnalité). Les couleurs renforcent, pour leur part, le côté réaliste et quelquefois très dur et noir de l’histoire. Le jeu d’ombre dans la voiture, sur le recruteur de la NSA, par exemple, donne un plus indéniable à la scène et qui lui accentue son côté réalité cinématographique, mais donne aussi une gravité et une tension palpable.

Si le talent de Riccardo Crosa commence à être connu chez Krinein, le scénario très américanisé (la comparaison à la mémoire dans la peau est ce qui vient à l’esprit) de Vincent Delmas laisse supposer un talent tout aussi grand.


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