6/10Saria

/ Critique - écrit par plienard, le 07/11/2012
Notre verdict : 6/10 - Descente aux enfers (Fiche technique)

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Saria, Serpieri, Dufaux, trois noms qui diront peut-être quelque chose à certains d’entre vous. C’est en effet plus que possible. Saria est l’héroïne d’un album de Jean Dufaux et Paolo Serpieri, Les enfers, paru en 2007 aux éditions Robert Laffont. La série était prévue en trois tomes. Et c’est avec un nouveau dessinateur, Riccardo Federici que l’aventure reprend, accompagné d’un nouveau titre.

La jeune Saria Assanti hérite de trois clés à la mort de son père. Ces clés permettent d’ouvrir la porte respectivement des enfers, du paradis ou du néant. Mais cet héritage est synonyme de fuite car il est convoité à la fois par le doge, mais aussi par l’ange déchu Galadriel. Dans sa fuite, elle est escortée par le fidèle Orlando.
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Ce n’est que six ans plus tard que l’on retrouve la jeune femme jouant les redresseurs de tord et se faisant appeler la Luna. La jeune femme fait preuve d’une certaine soif de justice et de vengeance qui va l’amener à braver ses ennemis.

Le monde inventé par Jean Dufaux, mis en lumière par Serpieri, puis Federici, est extrêmement violent, organique, mécanique, médiéval, fantastique, voir ésotérique. Faisant penser aux univers à la Jodorowski, avec ses gens de pouvoir dépravés, ne faisant preuve d’aucune humanité. Comment ne pas penser aussi aux fascistes italiens des années 40, aux chemises brunes de Mussolini, représentés par le duc Amilcar et ses fasci.

Essayer de faire un comparatif entre les dessins de chaque album est chose inutile. Federici réussit à prolonger le monde de Serpieri, tout en le faisant sien. Tout au plus, le monde est moins sensuel que dans l’album précédent – mais comment égaler un maître comme Paolo Serpieri dans le thème de la sensualité et la sexualité qui n'est d'ailleurs pas présente dans l'album ? – le second album jouant plus sur la notion fantastique de l'histoire.

Les dessins exceptionnels rattrapent un scénario un peu convenu, qui paraît être déjà vu. Le côté exubérant et glauque de ce monde déshumanisé donne le change et aiguise l’intérêt du lecteur qui se demande si ce monde peut-être sauvé ?


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