7.5/10Le Roi du ring - Tome 1 - Graine de champion

/ Critique - écrit par plienard, le 28/01/2012
Notre verdict : 7.5/10 - Catch non racoleur (Fiche technique)

L’histoire d’un gamin qui rêve de devenir le champion du monde catch, cela paraît un peu futile. Dimitri Gigault et Julien Rolland nous dévoilent leur qualité et leur joie de vivre au travers de leur personnage bien sympathique.

My Major Compagny BD (MMC BD) voit une de ses premières bandes dessinées éditées par un grand éditeur. C’est une plateforme d’échange et de partage où de jeunes auteurs bénéficient du soutien d’internautes et de grands éditeurs tels que Dargaud. C’est le cas pour cet album, Le roi du ring, scénarisé par Dimitri Gigault et dessiné par Julien Rolland. Pas encore de bibliographie, donc, pour ces deux auteurs. Mais cela ne saurait tarder, tant ce premier album respire le talent, et surtout une certaine joie de vivre.

T
obias a 10 ans quand son grand-père l’emmène, en secret, voir un match de catch. En secret, car sa mère ne serait pas ravie d’apprendre cela. Mais, c’est, pour le jeune enfant, une révélation. Il sera champion du monde de catch quand il sera grand. On va donc suivre Tobias mettre tout en œuvre pour réaliser son rêve.

Si l’on peut être dubitatif quand à l’intérêt de l’histoire, on est vite embarqué en son sein. Une certaine fraîcheur s’en dégage. Rien de grandiloquent, pas de match d’anthologie ou de faits extraordinaires. Tobias se raconte, à la première personne, d’où une rapide identification du lecteur au personnage. On suit les grandes étapes de son existence, ses petites humiliations, ses petites gloires. On prend en pleine face sa joie de vivre, son enthousiasme et son inextinguible envie de réussir son rêve. Mais sera-t-il champion ?


Il est amusant de noter, ici, un certain parallèle entre la vie de Tobias et de ses auteurs. En effet, il ressort de l’album une joie de vivre et un enthousiasme assez rafraîchissant. Comme si les auteurs avaient transposé leur envie, leur énergie dans l’expression de la passion de Tobias. On se prend d’affection pour ce personnage, qui affronte son destin avec bonne humeur. On ressent un certain charisme et une volonté à toute épreuve (comme affronter le père Yakusa de sa petite amie qui refuse d’accepter leur union).

Dimitri Gigault et Julien Rolland ont envie de faire de la bande dessinée et ça se voit et se ressent. Et s’ils gardent cette énergie et cette innocence, nul doute qu’on aura du plaisir à les revoir.