4/10R - Tome 3 - Raul ou Richard ?

/ Critique - écrit par riffhifi, le 21/04/2009
Notre verdict : 4/10 - Roisième tome de la rilogie (Fiche technique)

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Un final plutôt correct pour cette trilogie romantico-gnangnan, qui resserre l'action autour du trio Rachel-Raul-Richard. Le public reste néanmoins très ciblé.

Pourquoi s'attaquer à la lecture du troisième tome quand on a baillé devant les deux premiers ? Hum, effectivement, la question est bonne, et la seule réponse qui vienne est tout simplement : il s'agit d'une trilogie, donc autant finir l'histoire pour pouvoir se faire une idée de la cohérence de l'ensemble. Mais si une suite émerge, pas sûr que vous en trouviez la chronique ici.

Saloooope.
Saloooope.
En fin de compte, ce tome 3 aurait presque pu être le seul à exister, tant sa narration se trouve enfin resserrée sur le sujet de base : Rachel va-t-elle finir avec Raul ou Richard ? Le beau gosse évaporé, romantique et torturé ou le beau gosse hâbleur, dragueur et queutard ? Toutes les intrigues périphériques se retrouvent évacuées ou réduites au strict minimum : plus de François, de Sandy ou de Lucie, et le couple Rose-Benoît s'efface derrière le trio de « R » (le R de Rose s'avère donc particulièrement hors-sujet). Bien que les personnage soient toujours brossés au pinceau XXL, on finit par se prendre vaguement au jeu du suspense, tout en regrettant qu'aucune dimension supplémentaire ne vienne s'immiscer dans les relations sentimentales de Rachel : il n'est question que d'attirance physique apparemment, puisqu'on ne voit jamais les amoureux parler d'autre chose que de l'existence ou non de leur relation. Le sujet du sexe, néanmoins, est traité avec un peu plus de subtilité que dans les tomes précédents, et il commence à être légèrement question ici du passage à l'âge adulte, avec la recherche d'appartement, l'importance de certains choix...

Curieuuuuse.
Curieuuuuse.
Mais bon, sur 126 pages, on n'assiste quand même globalement qu'à une interminable séance de yoyo entre un blond et un brun, dont l'opposition de caractères caricaturale (le tendre tout doux et le frimeur canaille) permet aux lectrices de reconnaître en chacun un ancien prétendant. Rien de bien surprenant hormis la nature française du machin, là où tout dans la forme crie le manga. A tel point qu'on est déconcerté de se voir rappeler par moment que les personnages n'évoluent pas à Tokyo mais à Paris.

Toute considération qualitative mise à part, on peut se demander une nouvelle fois s'il ne serait pas judicieux pour Dargaud de publier les BD de Manboou et de Vanyda à travers Kana, leur filiale manga, afin de mettre en avant ces manfras dans les rayons où ils seront le plus susceptible de trouver leur public.