8/10Les Quatre coins du monde - Tome 2

/ Critique - écrit par plienard, le 27/11/2012
Notre verdict : 8/10 - Une belle histoire d'hommes (Fiche technique)

Les 4 coins du monde, voilà un titre énigmatique et dont on ne voyait pas forcément le sens à la lecture du premier tome. Pour rappel,  on y suivait le récit du capitaine Dupuy et de son arrivée dans le grand Sud algérien. Il était alors sous-lieutenant et était placé sous le commandement du capitaine Barentin, une légende vivante du désert pour les soldats.


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On avait quitté, en 1914, Barentin, Dupuy, Afellan, Moussa et les autres à la poursuite de maures Reguibats, des voleurs du désert et apprenant que la guerre était déclarée entre la France et l’Allemagne. On reprend donc le récit au même endroit et avant leur départ pour la grande guerre. Ce dernier instant avec le désert du Sahara est celui d’une intronisation, d’une prise de conscience de la part du sous-lieutenant Dupuy. Le désert, le combat contre les maures lui font comprendre qu’il « est vivant ». Une révélation pour lui, une confirmation pour les hommes qui l’accompagnent. « Vous vous êtes bien comportés aujourd’hui ... Je sais qu’il (Afellan) vous respecte » sont les paroles du capitaine à son subordonné qui vient d’être adoubé soldat du désert.

Hughes Labiano est l’auteur de ce diptyque superbe et ne peut pas être dissocié de Jérôme Maffre qui s’est occupé des couleurs. Car comment comprendre les personnages dans leur passion du désert et de ses paysages sans avoir les couleurs et les dessins qui concrétisent leurs paroles. Les cases en cinémascope et en panoramiques font vivre au lecteur de beaux moments de lectures. On se plait à s’imaginer en selles sur un chameau en compagnie de ces soldats qui vont finir par devenir des amis.

On va passer d’une histoire de soldats à une histoire d’hommes pour finir par une histoire d’amitié. Cette progression est franchement visible au travers des dialogues entre les principaux personnages se vouvoyant et utilisant leur grade pour terminer par leur prénom. C’est flagrant et superbement orchestré par l’auteur Labiano. Il signe ici une superbe histoire qui ne prend son sens que dans sa globalité. Il est donc indispensable de lire les deux tomes.


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