6/10Punisher Max : le Caïd

/ Critique - écrit par riffhifi, le 29/05/2011
Notre verdict : 6/10 - Kingpin n’est pas le roi des glands (Fiche technique)

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Remise à zéro des compteurs : Steve Dillon et Jason Aaron nous narrent par le menu l’ascension au pouvoir du Caïd. Et le Punisher là-dedans ? Euh…

Après le départ du scénariste Garth Ennis, le Punisher se voit repris par le petit nouveau Jason Aaron, auteur il y a peu de quelques épisodes d’Iron Fist. Frank Castle ayant lui aussi une poigne de fer, on comprend la transition… Pour marquer le coup, Marvel décide de "rebooter" un petit peu l’univers du personnage, en rebaptisant la série "Punisher Max". Une 48090.jpgdémarche à l’intérêt discutable, puisque le justicier évolue déjà sous le label max depuis plusieurs années, avec le cahier des charges associé : violence hard et scénarios sans concessions.

Le premier arc de cette "nouvelle" série est consacré à l’ascension sociale de Wilson Fisk, connu des lecteurs anglophones sous le nom de Kingpin, et des francophones sous celui de Caïd. Remuant la chronologie connue des faits, on nous présente le bonhomme comme un garde du corps ambitieux, dont la prise de pouvoir survient alors que le Punisher écume déjà les rues depuis une trentaine d’années (mais quel est-il donc censé avoir ?!). Autant dire que Castle passe largement au second plan, relégué au rang d’intrigue parallèle mineure de la même façon que Batman dans l’album Joker paru en 2009. Tout juste tente-t-on de nous dresser un parallèle entre les actions de Fisk et Castle, le premier étant un gangster brutal à cause de son enfance malheureuse (bonjour l’originalité), et le second un justicier radical et adepte de la torture, façon Jack Bauer décomplexé.

En dehors de ces deux figures déjà établies, Aaron échoue à créer de nouveaux personnages mémorables : entre un parrain borgne 16132-punisher-max-caid-1.jpgtransparent et un tueur cul béni sorti d’un chapeau dans la dernière partie, le futur Caïd peine à se mouvoir dans un environnement crédible. Le dessin pataud de Steve Dillon (déjà à l’œuvre sur le Punisher il y a une dizaine d’années) pourra également en rebuter plus d’un, mais son aspect "brut de décoffrage" a également ses avantages dans les scènes d’action. Certains passages souffrent toutefois d’un manque de crédibilité qui confine à l’absurde, sans toutefois assumer de vocation comique.

L’aspect le plus intéressant de l’album, finalement, est la dualité de Fisk, à la fois bon père de famille et truand sans pitié… Mais cette facette du personnage a déjà été copieusement exploitée par les auteurs de Daredevil ces dernières années.

 

Punisher Max #1 - Kingpin 1 (janvier 2010)
Punisher Max #2 - Kingpin 2 (février 2010)
Punisher Max #3 - Kingpin 3 (mars 2010)
Punisher Max #4 - Kingpin 4 (avril 2010)
Punisher Max #5 - Kingpin 5 (mai 2010)