7.5/10Un privé à la cambrousse, intégrale n°3

/ Critique - écrit par plienard, le 18/11/2012
Notre verdict : 7.5/10 - Privé des champs (Fiche technique)

C’est avec un certain plaisir que l’on retrouve les nouvelles enquêtes du privé le plus incertain qui soit, aux éditions Gallimard. Je veux bien sûr parler d’Hubert. L’adjectif de « nouvelles » pour qualifier les enquêtes est un peu erroné, étant donné qu’il est ici question d’une intégrale regroupant les albums parus aux éditions du Seuil entre 2003 et 2005. Trois titres la composent ; Le retour au bercail, Chambre froide et L’affaire Marguerite.


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Retour au bercail
n’a pas un titre anodin. Il rappelle, en effet, qu’Hubert revient du pays d’Arles où il était parti terminé une enquête (voir l’album Au bout du canal ou la deuxième intégrale d’
un privé à la cambrousse). Si c’est dans un premier temps l’explication qui vient à l’esprit, on peut aussi l’expliquer par le retour du frère du notaire. En effet, le notable est retrouvé mort le lendemain de sa demande à Hubert de devenir son chauffeur et son garde du corps. C’est l’occasion pour démarrer une nouvelle enquête.

La chambre froide tient son titre dans le fait que le boucher découvre une tête d’homme dans sa chambre froide. Afin d’éviter tout scandale, il contacte Hubert afin qu’il enquête discrètement et qu'il retrouve à qui appartient cette tête.

Dans l’affaire marguerite, il n’y est pas question de fleur mais bien de la vieille, « celle de la croix du canal, ça fait un moment ... qu’on ne l’a pas vue ». Faut dire, elle n’est pas cliente d’Hubert et de l’économia. Bref, la vieille dame a disparu et le maire a besoin de savoir s’il faut l’inscrire dans le livre des décès ou pas. Il est harcelé par les héritiers.

Un privé à la cambrousse en est à sa troisième intégrale et c’est au cours de celle-ci que l’on voit clairement une évolution dans le personnage d’Hubert et surtout la vision qu’ont de lui les habitants de Beaulieu sur Morne. Cette vision a été initiée d’ailleurs dans les albums précédents.

Un peu plus professionnel, il commence à avoir une bonne réputation d’enquêteur. Les notables (notaire, maire, boucher) pensent immédiatement à lui dès qu’il y a un souci et lui n’attend que cela (en réalité). Dans une situation précaire au début – son frère le met dehors – il va peu à peu se refaire une santé en devenant propriétaire (d’une vieille maison, il est vrai).

Le côté franchouillard est toujours présent. Mais le côté marquant de cette intégrale est sans nul doute le dernier récit avec ses allusions incessantes à Hergé (on le verra d’ailleurs à Beaulieu sur Morne) et son univers. Le titre l’affaire Marguerite ne manquera pas de rappeler un titre d'un des albums de la série Tintin, l’affaire Tournesol.


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