Les Princesses égyptiennes - Tome 1 - Première partie

Titi-néfer et kiki-néfer sont deux filles du pharaon Ramsès III. Elles font l'objet d'une tentative de meurtre par la chef des armées et trouvent refuge dans les ruines de la ville du roi maudit.

Une intrigue se trame au sein du palais de Ramsès III et a pour but d'éliminer le pharaon. Elle est ourdie par les membres de son harem qui veulent mettre au pouvoir l'une de ses filles. Pourtant parmi elles, deux doivent être tuées : titi-néfer et en particulier kiki-néfer dont le destin doit être de sauver le pharaon. Pour cela, Ka-bouboui et son mari Yahmoses, chef des armées, tendent un guet-apens aux deux jeunes filles. Mais elles vont réussir à s'échapper et vont trouver refuge dans la cité interdite, ancienne ville d'Akhenaton, le roi maudit.

Titi et KikiVoilà une histoire qui plaira aux férus d'égyptologie (avec notamment une préface de Christian Jacq), aux amoureux d'histoire ancienne (on y parle de Moïse, d'Hercule ...), aux passionnés d'intrigues de palais. Car l'histoire est riche et foisonnante, mais tout s'organise doucement. Le lecteur dispose des informations, peu à peu, sans confusion. On distingue bien les différents destins qui se croisent, de kiki-néfer qui veut sauver son père, de Ptahmoses à la recherche du secret de Moses, d'Amenhotep-apou à la recherche du corps d'Akhenaton, de Yahmoses qui veut sauver son âme. Tout s'enchaîne sans blocage, même pour ceux qui ne connaissent rien à l'égyptologie.

Ka-BoubouiL'auteur Igor Baranko, au scénario et dessin, nous livre une histoire prenante dans laquelle on pourra rencontrer un esclave nommé Héraclès qui cherche à faire 12 travaux, ou, Moses, mage capable d'ouvrir la mer en deux (toute ressemblance avec des personnages ayant existé ou des événements qui se seraient déroulés, est totalement volontaire). Et on voit passer tout ce petit monde avec étonnement et intérêt. Sauf peut-être Héraclès, pour qui on se demande quel apport il aura pour l'histoire, tout le reste est crédible.

Le dessin est d'une grande qualité et réaliste. Les détails de certaines cases sont impressionnants, notamment les représentations des murs contenant des hiéroglyphes. Le seul bémol vient du noir et blanc. La couverture, belle et chaude, de couleur jaune orangée est une invitation à parcourir le désert égyptien. Mais le noir et blanc donne plutôt in impression de froideur. On se permet de rêver à une colorisation du dessin afin de mettre en valeur tous les détails.

On a donc une bonne bande dessinée (prévue en deux tomes). On a le plaisir de ne pas se perdre dans les méandres de l'égyptologie, ce qui est agréable. La suite sera attendue avec enthousiasme.