6/10Poker - Tome 2 - Dead money

/ Critique - écrit par plienard, le 07/03/2011
Notre verdict : 6/10 - Jeu de dupe (Fiche technique)

Tags : poker tome derrien jean prix christophe jeux

Mark est engagé dans le grand tournoi de Paris. Son objectif est de se faire remarquer par le cercle. Gia continue son travail d’élimination avec méthode et Tom semble avoir compris qui elle était. Mais l’agression subie par Tom va redistribuer les cartes.

Mark Middleton est engagé dans le tournoi de Paris et il lui faut à tout prix le gagner. Au cours d’une séance de shopping avec Gia, Tom Fehlmann est victime d’un accident de voiture. Sauf que cela n’a rien d’un accident. Mark se retrouve donc maintenant seul pour affronter le cercle.


Le roi de pique.
Si le monde du poker est le monde du bluff, il semble bien que Gia et Tom en aient à revendre. Gia n’a rien de la jeune fille innocente (elle élimine un à un les noms inscrits sur sa liste dont fait partie Tom et Mark) et Tom n’a pas tout avoué à son ami sur l’attentat qui a tué ses parents.

Le monde de la bande dessinée ne pouvait pas passer à côté de ce jeu à la mode. Tout le folklore, le mythe qu’il traîne derrière lui, en font un sujet plus qu’intéressant. On l’avait déjà entrevu dans Ken games de José Robredo et Marcial Toledano, le voici maintenant sur le devant de la scène. JC Derrien nous fait découvrir quelques facettes de ce monde avec son vocabulaire, ses blindes, ses quintes flush, ses couleurs et y intègre un jeune surdoué qui cherche à venger la mort de ses parents. On s’immerge facilement dans l’intrigue, même si on a un peu de mal à voir les tenants et les aboutissants.
La dame de coeur.
Pour cela, c’est un peu normal. JC Derrien fait bien son métier de scénariste et nous invite à vouloir connaître la suite. On regrettera pourtant l’histoire de fesse avortée de Mark avec une concurrente. Non pas qu’on aurait voulu en voir un peu plus, mais parce qu’on ne voit pas très bien ce que cela apporte à l’intrigue. Est-elle censée apportée un crédit supplémentaire à l’ambiance des salles de poker ? On ne voit pas comment. Sauf à dire que sexe et jeu vont de paire, ce qui est un peu réducteur. Ou que les femmes qui jouent au poker sont un peu frivoles. Plutôt que d’émettre un avis, on laissera le lecteur se faire le sien.

Le dessin est lui aussi très efficace. Sans esbroufe, il remplit son rôle et nous fait croire que l’on comprend l’ambiance d’une salle de jeu d’un grand tournoi. On regrettera cette page avec la chanson en fond sonore un peu cliché. Elle correspond cependant à une volonté de donner un côté cinématographique à l’album, renforcé par le découpage pêchu des cases.

Dans la série Poker, où chacun tente de bluffer et joue sa partie sans se découvrir, il nous faudra bien le troisième tome pour savoir qui remporte la mise : les lecteurs ou les auteurs ?