6.5/10Pendragon - Tomes 1 et 2

/ Critique - écrit , le 08/01/2007
Notre verdict : 6.5/10 - Aventure pré-pubère (Fiche technique)

Tags : pendragon bobby etat tome stephen lawhead machale

Critique des tomes 1 et 2 : Pendragon est une série agréable à lire même si aucun changement fondamental ne pointe sur l'horizon du 9ème Art.

Dans un petit fort perdu sur une île de Belonzio, un nouveau né est abandonné aux pieds de la forteresse et est laissé à la charge des rares gardiens des lieux. La seule certitude sur son origine repose sur un soupçon collectif : l'un d'entre eux est peut-être le père de ce "bâtard". Les années passent, il ne reste que le sage Phidias et un vieux fou réfugié dans le passé pour assurer une éducation saine au gamin. Celui ci rêve d'aventure et de connaître autre chose que la vie monotone du fort. Malgré un séjour sur l'île voisine de Thélème où il fait la rencontre improbable de la douce Mina, la vie semble paisible et ennuyeuse. Heureusement pour notre rejeton, les soucis vont frapper à sa porte pour pimenter sa triste vie. Des pirates envahissent l'archipel, le Bâtard de Belonzio n'a d'autres choix que de fuir avec Mina pour prévenir un roi égocentrique et superficiel. Et voilà comment les auteurs parviennent à créer une aventure pour adolescents.

Pendragon ne se focalise pas sur un concept particulier. Certes vous avez l'épopée classique : deux jeunes héros pré-pubères et la destinée du monde entier qui repose entre leurs mains. Et là, une étrange impression divinatoire vous envahit en vous murmurant dans votre tête : " j'ai l'impression d'avoir déjà vécu cette scène ". Oui nous avons un orphelin (c'est connu, tout le monde envie les orphelins) à lunettes maigrelet et mal coiffé condamné en temps normal à être charrié par ses camarades.... Mais ce n'est sans compter sur sa bravoure et l'aide inespérée d'une jolie jeune fille dans sa quête. Pourtant, nous pouvons difficilement placer Pendragon dans un genre particulier. Nous avons une intrigue médiévale mais où la fantasy est peu présente. Pas d'espèces issues de l'imagination fertile des auteurs, mais des peuples qui se déchirent et combattent ensemble à coup d'arrangements politiques. La paix fragile repose sur un histoire commune, sanglante et alimentée à coup de mythes et de légendes. Un Ordre survit dans l'anonymat, celui de la sorcellerie. Les différents albums laissent traîner une odeur de magie qui semble vouloir s'éveiller au fil des albums. Sur le plan narratif, le récit de Pendragon n'est pas mauvais même si les grandes lignes ont déjà été explorées par le passé. Il demeure un certain suspense semi-éveillant notre curiosité sur les événements à venir.

Sur le plan graphique, Pendragon offre un résultat mitigé mais penchant positivement la balance à son avantage. La coloration se veut très vivante au point de ressembler à celle visible dans les derniers dessins animés 2D. Le trait de Nacho Arranz est d'un réalisme détaillé lorsqu'il s'agit de la morphologie des personnages mais offre parfois un rendu contrasté concernant les décors (notamment les rochers qui, convenons en, sont naturellement difficiles à représenter). Le tout se veut pourtant rigide et froid même si les protagonistes ne sont pas dépourvus d'expressivité.


Rien de bien grave donc concernant les problèmes de cette série. Peut-être que ces défauts mineurs s'effaceront avec le temps. En attendant, Pendragon demeure une série agréable à lire même si aucun changement fondamental ne pointe sur l'horizon du 9ème Art. Attendons de voir ce que nous réserve la suite pour nous prononcer définitivement.