7/10La patrouille des castors, intégrale 4

/ Critique - écrit par plienard, le 11/03/2013
Notre verdict : 7/10 - Une patrouille royale (Fiche technique)

Tags : castors patrouille integrale mitacq tome charlier jean

C’est avec une joie certaine que l’on retrouve les aventures de la patrouille des scouts de Jean-Michel Charlier et Mitacq. Réunis dans une quatrième intégrale, les épisodes 13 à 16 de la série La patrouille des castors sont en fait deux diptyques dans lesquels les jeunes adolescents vont rétablir un jeune roi dans son pays et combattre un grand voleur international.

 

La couronne cachée (parution dans le journal de Spirou de janvier à Juin 1964, première édition en album en 1965)

Campant dans la superbe forêt autrichienne, près de la frontière braslavienne, nos cinq amis vont recueillir et cacher un prisonnier évadé d’un camp de concentration du pays voisin. Il faut savoir que ce pays, la Braslavie, est gouverné par un dictateur, Slov. Et voilà comment cinq jeunes garçons vont se retrouver à lutter contre des espions pour rétablir la démocratie, ou tout du moins, une monarchie constitutionnelle.

 

Le chaudron du diable (parution dans le journal de Spirou de septembre 1964 à février 1965, première édition en album en 1966)

Nos cinq amis ont retrouvé le jeune roi de Braslavie. Il leur reste maintenant à l’aider à récupérer le trésor de sa famille pour reprendre le pouvoir. Et un concours de circonstances – un voyage à Bethléem organisé par la fédération des scouts – va leur permettre de traverser la Braslavie.

 

Ce second album (de l’intégrale) clôt un diptyque qui montre les cinq héros avoir grandit depuis meurs premières aventures. Ils sont aussi les témoins d’une époque – la guerre froide – où deux blocs s’affrontent – l(Est et l’Ouest – . Cela se retrouve dans les albums où les valeurs chrétiennes, humanistes, démocratiques sont en lutte contre le communisme et la dictature. Mais la censure de l’époque – n’oublions pas que nous sommes dans les années 60 – interdit de porter atteinte aux pays. C’est donc pour cette raison que les castors vont lutter contre un pays imaginaire, la Braslavie, comme a pu le faire a son époque Tintin en Bordurie ou Spirou en Bretzelburg.

 

L’autobus hanté (parution dans le journal de Spirou de mai 1965 à octobre 1965, première édition en album en 1967)

Alors que la patrouille – devenue équipe – des castors s’entrainent à naviguer sur leur bateau à voile, un dangereux abruti se met à les provoquer avec son hors-bord en tournant autour d’aux à toute vitesse. L’accident est alors inévitable et c’est avec un grand courage que Poulain vient sauver da la noyade le jeune chauffard des mers. Ce dernier n’est autre que le fils d’un important ministre d’Iran qui leur propose de visiter les richesses de son pays pour les remercier. Enthousiastes, mais n’aimant pas la facilité, les cinq scouts acceptent et organisent une expédition en bus de Paris à Téhéran. Il leur faut cependant un véhicule, des sponsors et un ... chauffeur.

 

Le fantôme (parution dans le journal de Spirou de mars1966 à janvier 1967, première édition en album en 1969)

Le chauffeur a été trouvé, mais son comportement au cours de l’expédition a été plus qu’étrange. Mais maintenant, ils sont arrivés à destination, à Téhéran. La visite des plus beaux sites peut donc commencer avec en point d’orgue, le trésor royal du Shah.

 

Ce second diptyque emmène les castors visiter de nombreux pays avec cette longue histoire digne d’un Tintin ou d’un Marc Dacier. Et encore une fois, les albums sont le reflet de leur époque. Les auteurs prennent en compte les évolutions dans le scoutisme, sur les tenues (fini le short et les chemises bleues, place au pantalon et au chemises rouges) et dans la dénomination des groupes (on passe de patrouille à équipe).

 

Si les premières aventures avaient un côté un peu désuet voir surané, ces dernières sont bien plus intéressantes autant par leur contenu que par leur valeur de témoignage.