7/10Les Passe-murailles - Tome 2 - A tort et à travers

/ Critique - écrit par iscarioth, le 26/07/2006
Notre verdict : 7/10 - Dans la continuité (Fiche technique)

A tort et à travers se situe dans la parfaite continuité du premier tome. Construit sur les mêmes bases, ce second numéro soulève des plaisirs mais aussi des interrogations identiques.

On se souvient des Passe-murailles, projet de Jean-Luc Cornette lancé en 2005, qui se proposait de réunir deux genres à priori complètement incompatibles : le quotidien et le fantastique. Le dedans des choses, premier essai, était composé de plusieurs petites histoires, souvent sentimentales, parfois des anecdotes, qui mettaient en scène des choses de la vie de tous les jours. Au détail près qu'à chaque fois, l'un des protagonistes possède le pouvoir surnaturel de passer au travers de la matière, le passe-muraille.

On se demandait, au sortir du premier album, si la série allait évoluer vers des histoires complètes ou vers des personnages fixes. Pas de changement dans la structure pour ce deuxième album. Les quarante-huit pages de bande dessinée se fracturent toujours en plusieurs récits, tournant encore souvent autour d'histoires de couple. La tonalité des récits continue d'être tendre (rappelez vous du Gratin dauphinois du premier album) mais sait aussi se faire très cruelle (Le train, très surprenant). Cornette et Oiry continuent d'explorer les relations humaines, avec des histoires de passion, de tromperie, de vie quotidienne.

Si les Passe-murailles continue de contenter par sa qualité, on est en droit de poursuivre notre interrogation quant à son devenir et sa portée. Il sera pour les auteurs difficile d'éviter la répétitivité, au fil des albums. L'idée de mélanger fantastique et quotidien est bonne, mais les histoires contées seraient peut être encore plus passionnantes si l'on avait le temps de s'attacher à des personnages et situations fixes.


A tort et à travers se situe donc dans la parfaite continuité du Dedans des choses. Construit sur les mêmes bases, ce second numéro soulève des plaisirs mais aussi des interrogations identiques.