7.5/10Paradis perdu : jugement dernier moins 1 tome

/ Critique - écrit par athanagor, le 21/03/2011
Notre verdict : 7.5/10 - Sans déchus dessous (Fiche technique)

Tags : enfer paradis anges hell christ milton ciel

Troisième tome du psaume deux, cet ouvrage, dans une logique narrative tout à fait maîtrisée, développe sans longueur et avec une réelle efficacité les éléments qui serviront de base au dernier tome, celui qui conclura le récit.

Cela fait maintenant pas mal de temps que Jacob l’ange déchu erre sur notre plan. C’est en général ce qui arrive aux anges pas sages qui provoquent le courroux divin et il n’est pas le seul dans ce cas-là. Mais lui, loin de s’y
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résigner, cherche par tous les moyens à regagner ses chers cieux. C’est bien sûr cette quête qui le pousse à trucider d’autres anges pour constituer la carte qui lui indiquera le chemin tant désiré. Mais plein de ressources et motivé comme peu d’autres, Jacob se suicide régulièrement pour essayer de resquiller au comptoir de Saint-Pierre. Cela ne marche évidemment pas, et il faut trouver d’autres solutions. Et qui sait si les humains qui se sont retrouvés piégés dans cette histoire n’en sont pas une.

Après quelques mois de coupure, il est assez intéressant de voir comme le retour sur l’histoire se fait naturellement. On ne sait plus très bien où on en était, mais pourtant, assez rapidement, tout revient à la faveur de situations qui, discrètement mais sûrement, nous rappellent ce qu’on avait laissé. Ainsi, débarquant au milieu d’un combat entre les humains coincés dans le plan intermédiaire et les force maléfiques qui tentent d’y faire incursion, on retrouve Will et Eva à la tête de la résistance. Leur situation, bien que nouvelle, est immédiatement comprise et les éléments qui viendront se greffer
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à l’intrigue, définissant les raisons de leur enfermement, seront d’une logique imparable, si tant est que cela soit possible dans cette histoire ésotérique. La présence et les agissements des autres corps de protagonistes, comme les observateurs  humains et les anges déchus, ainsi que les forces de l’ombre (dont les motivations, il est vrai, sont plus classiques), jouiront  également d’une excellente cohérence qu’on ne s’étonne plus désormais de trouver dans les scénarios de ANGE, aussi tordus soient-ils.

Toujours servie par le trait très très sympa de Cossu, cette histoire se dévore comme  ses petites sœurs, sans chercher à y trouver la petite bête. Le lecteur accroché, qui a fini par intégré le système de narration double, voulu par les auteurs, et parfois illustré par l’apparition d’une réalité parallèle, sera même gratifié d’une excellente chute. Cette dernière, aussi inattendue que savoureuse, bénéficie d’un aspect absurde qui en fera un élément parfaitement à sa place dans ce conte un peu étrange du point de vue de la réalité. Alors rassemblons-nous mes frères, et prions pour que la conclusion prochaine de ce psaume soit à la hauteur de son développement.