7/10La Panthère Noire - Hell's Kitchen Parano

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 15/11/2012
Notre verdict : 7/10 - Pour rugir de plaisir (Fiche technique)

Tags : marvel tome panthere comics noire man black

Après un premier album fort appréciable (voir ici), l’équipe de David Liss remet le couvert avec un second album dont on attend de grandes choses. Pour rappel, la Panthère Noire a détruit les réserves de vibranium de son pays le Wakanda et décide donc, après cet événement, d’abandonner le trône et de se reconstruire. Daredevil, qui a la même envie que lui, le nomme protecteur d’Hell’s Kitchen tandis que l’homme sans peur s’en va chasser ses démons intérieurs. La Panthère Noire va maintenant faire face à deux menaces qui ont frappé l’univers Marvel : Fear Itself et Spider-Island.


Faîtes l'amour, pas la guerre !
On peut découper cet album en deux parties, chacune consacrée à l’un des arcs en question. Naturellement, un héros comme la Panthère Noire ne nous laissera pas sur notre faim et une histoire bonus sera de la partie pour faire la transition. Dans la première histoire, tandis que les autres héros affrontent des monstres de puissance, la Panthère Noire va faire face à un ennemi plus sournois : le Maître de la Haine. Le méchant, de retour à travers une possession spectrale, va profiter du chaos ambiant pour insuffler ses idées xénophobes parmi la population d’Hell’s Kitchen. La Panthère Noire est donc une cible toute désignée pour la cabale du Maître de la Haine. Ce dernier va même créer sa propre Panthère pour véhiculer ses idées : la Panthère Patriote. La recette est simple mais elle a fait ses preuves. Habitué aux combats autant qu’à la politique, notre héros va donc user de ses meilleurs stratagèmes pour triompher de la haine. On retrouve à cet effet, des gadgets fabriqués avec trois fois rien et des stratégies audacieuses. Il est dommage par contre de voir le méchant battu de cette façon. On aurait souhaité un petit peu plus de panache dans le duel final. La seconde histoire va justement pallier à ce manque en lançant la Panthère sur la piste d’un tueur en série qui frappe toutes les femmes secourues récemment par le héros. À l’instar d’un justicier de Gotham, il va collaborer avec un policer moustachu. L’analogie avec Batman est facile dans cette histoire mais la touche personnelle de la Panthère Noire parvient à exister.


La Panthère Patriote !
La dernière partie ferait presque oublier les deux histoires précédentes. La Panthère Noire, en plein Spider-Island, est une histoire qui ne fera pas date dans l’histoire de la Panthère. Suite à la contamination de la ville de New York par le Chacal, les humains sans pouvoirs se retrouvent avec des pouvoirs de type Spider-Man. Notre Panthère est donc infectée et le voilà affublé de six bras et de pouvoirs annexes comme la force ou la vitesse. Loin d’avoir une intrigue ponctuée d’enquête et de réflexion, la Panthère Noire est impliquée dans une course poursuite contre des ennemis de seconde zone à l’instar d’Overdrive dont les répliques sont aussi exaspérantes qu’inutiles. Ceci dit, il faut bien qu’il y ait un avantage à tout cela : on peut admirer la Panthère Noire dans le feu de l’action et on imagine aisément qu’il aurait pu triompher sans l’aide de ses nouveaux pouvoirs.

Un album qui arrive à conserver son identité malgré des intrigues sous-jacentes fortes. La Panthère Noire officie le mieux dans des histoires de justices urbaines où le talent et la réflexion sont supérieurs à des pouvoirs ou des démonstrations de forces. Liss parvient donc à proposer un album qui saura séduire les amateurs du héros et d’intrigues toutes en finesse.