Panini Comics - Actions et réflexions !

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 10/04/2014

Tags : comics panini marvel man spider tome urban

Le monde peut une nouvelle fois compter sur eux, quoique certains auraient besoin d'entraînement. Heureusement, les classiques répondent toujours présents !

100% FUSION COMICS : X-O MANOWAR 2 – 7.5/10

 
Subterfuge contre force brute !

Aric continue sa découverte du monde moderne après son « décalage » temporel de 1600 ans. Son arrivée avec l’armure de Shanhara ne plaît pas aux anciens détenteurs de celle-ci et ils décident de récupérer leur bien et de détruire la planète. Cependant, un tel plan demande du temps et les Vignes engagent Ninjak pour faire le sale boulot. Autant le dire, quand j’ai lu qu’un type appelé Ninjak serait là, j’ai eu peur. Son nom est assez vieille école et je craignais que la qualité du comics en prenne pour son grade. Heureusement, je me trompais et j’ai même beaucoup de sympathie pour ce nouveau personnage qui use de toutes les stratégies pour parvenir à ses fins. Ninjak le fourbe contrebalance bien avec Aric le puissant et ce tome se lit avec un grand plaisir. Lee Garbett succède à Cary Nord pour les dessins et nous ne perdons pas au change. L’action est menée tambours battant et on ne peut pas dire que nous ayons le temps de nous ennuyer. Sur le fond de l’intrigue, on avance également même si nous gardons une légère réserve sur la suite des évènements tant les forces en présence semblent disproportionnées malgré tout le talent de nos héros. Le plaisir des scènes d’action et la curiosité nous emportent donc dans cette saga à découvrir au plus vite.

 

MARVEL DELUXE : SPIDER-MAN - L'AUTRE – 8/10


Tiens ! Il a gardé son costume !

Straczynsky aux commandes des Spider-Man, cela donne un héros qui n’a pas le temps de se reposer y compris quand la mort le frappe. Organiser la mort d’un personnage tel que Spidey, c’est comme s’occuper de celle de Superman ou du Captain America : ça donne une mise en scène forte et un retour fracassant. En effet, difficile de penser à la mort d’un tel héros sans songer à son retour surtout lorsque nous sommes dans le monde des comics. Et si Spider-Man a bien connu quelques fois la mort comme lors du crossover avec Kulan Gath et les X-Men ou encore contre Kraven, il manquait souvent l’occasion d’être au centre de l’histoire. L’auteur veut donc corriger le tir et nous offre un récit percutant et violent où Peter se bat jusqu’au bout malgré la maladie. Sa mort rappellera celle de Superman ou, pour rester chez Marvel, celle de Daredevil dans End of Days. Il est cependant dommage que ce soit un méchant assez peu connu qui ait eu le droit à cet honneur. On ne peut pas dire que Morlun soit le personnage le plus marquant de l’univers de l’Araignée jusqu’à présent. On aurait sûrement préféré un Norman Osborn ou un Octopus en colère. Si l’idée de faire mourir puis évoluer Spiderman séduit néanmoins, c’est pour les blagues du héros et l’idée qu’il a un potentiel encore à explorer. Le récit datant de 2005/2006, on voit Civil War se préparer et l’on sait que Dying Wish viendra balayer le travail effectué jusqu’alors (en tout cas pour l’instant). Mais en dehors de ce contexte, on appréciera l’aspect pêchu de cet imposant volume notamment à travers le travail graphique de Deodato ou de Wieringo. Je suis toutefois moins fan de l’aspect manga de Pat Lee qui amoindrie du coup le potentiel sombre et introspectif que peut revêtir cet arc scénaristique. Un album tout de même essentiel pour tous les fans de Spider-Man et les autres.

 

100% MARVEL : SILVER SURFER – RÉVÉLATIONS – 5/10

 


Vers l'infini...

Le Surfer d’Argent est connu pour avoir une volonté très pacifique et une dimension philosophico-mystique mais avec cette saga, Dan Chariton et Stacy Weiss poussent le bouchon un poil trop loin. Nous retrouvons le Surfer en Noé galactique chargé de sauver les espèces humaines pour un but occulte. Nous sommes dans un monde dissocié de l’univers Marvel classique et quand on voit notre héros, il pourrait presque être n’importe qui pendant la plupart du récit. Seuls les derniers chapitres montrent la tragédie et la noblesse du personnage. Le plus gênant demeure la dimension mysticisme de comptoir et les nombreux textes qui viendront matraquer le lecteur. Pas inintéressant dans le fond mais dur à lire. Lan Medina qui est arrivé sur le projet produira quelques planches brillantes mais honnêtement, après Deathlock, j’attendais un Medina grandiose. Néanmoins, ce récit demeure suffisamment intrigant et différent des productions usuelles pour susciter un certain intérêt. À réserver toutefois au fan inconditionnel du Surfer et de quête mystique.

 

BEST OF FUSION COMICS : BUFFY CLASSIC 11 (SAISON 4) – 4/10

 


Elle aime, un pieu, beaucoup...

 

Il fallait bien un bémol dans toutes ces sorties et c’est Buffy qui s’y colle. Maverick en a fait les frais  comme il nous le raconte : Buffy est de retour avec un tome qui s'inscrit dans la saison 4 de la série TV. Et un peu comme toujours avec ces épisodes de remplissage, on s'emmerde un peu en lisant l'album. Alors oui, il y a une histoire de fin du monde, classique, et de tueuse du passé qui squatte le présent pour résoudre le problème en parlant comme un gnome, mais cela reste bien chiant quand même. On nous a ressorti Oz du placard aussi, avec sa mini-série dans l'album, et le pourquoi du comment il a appris à gérer son côté loup. Aussi utile qu'un pet de girafe dans la savane. Et enfin, ne rigolez pas, une invasion de rats. Et un café pour la 2 madame ! Vous l'aurez compris, dans la saga des Buffy et Angel, il faut rester sur la suite des séries TV, et non pas sur ce qui s'est passé entre deux épisodes télévisuels. Imaginez un comics sur 24, où on voit Jack Bauer pisser et manger ? C'est bandant non ? De même, Les dessins sont dans la moyenne basse de ce que propose Buffy. C'est donc plutôt laid. C'est le scénario et l'ambiance qui sauvent le fanboy d'habitude, mais là...