6/10L'Ordre du chaos - Tome 1 - Jérôme Bosch

/ Critique - écrit par plienard, le 22/05/2011
Notre verdict : 6/10 - L’entropie (Fiche technique)

Le peintre royal Jérôme Bosch est victime d’hallucinations. Ils voient des monstres partout, surtout dans le tableau qu’il peint pour le roi. Avant de se persuader qu’il perd la tête, il part voir son frère Goossen, membre d’une étrange secte.

Jérôme Bosch a obtenu une commande du roi, Philippe Le Beau. Il devra lui peindre un jugement dernier. Enthousiaste, le désormais peintre royal se lance alors dans le travail. Au bout d’un certain temps, Jérôme commence à avoir des hallucinations, à voir des monstres dans son tableau puis dans son quotidien. Sa vision persistant, il décide de demander conseil à son frère Goossen, membre de l’étrange confrérie des adamites. Ce dernier va alors lui conseiller de les peindre plutôt que de refuser de les voir.


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Scénarisé par Sophie Ricaume et Damine Pérez, dessiné par Geto, l’album L’ordre du chaos est un peu à l’image de son titre, obscur. Une secte, nommée les veilleurs, s’oppose à l’unification des pouvoirs dans une seule main. Ainsi, elle veille à ce que tous les pouvoirs ne se concentrent pas en une seule personne, et ce, quelques soit les intentions (bénéfiques ou maléfiques) de cette personne. Cette volonté vient d’une vision d’Eusébius le fondateur, annonçant la fin du monde si un seul homme avait le pouvoir absolu. Dans cette histoire, c’est le cas de Philippe Le beau. Et Jérôme Bosch va être choisi pour exécuter la volonté des veilleurs.

Un scénario original, un dessin réaliste et sombre, c’est avec envie que l’on attendait l’album. Au final, on est déçu car jamais on arrive à réellement comprendre les positions de chacun, et surtout à adhérer à l’histoire.
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On est censé empêcher Philippe Le Beau de regrouper les pouvoirs et c’est Jérôme Bosch qui est persécuté. Euzébius, fondateur de la secte, se retourne finalement contre elle, et on n’aura pas d’explication pour cela. Peut-être dans un prochain album, car six sont prévus au total. Pourtant, on n’y croit guère, étant donné qu’ils traiteront de personnages différents. On a donc beaucoup d’interrogations pour peu de réponses. Si le dessin est tout à fait excellent, montrant des personnages à la limite du schizophrénique, on reste insensible à cette histoire de signes cabalistiques capables de tuer, rendre fou ou violent. Cela nous rappelle à la limite le sujet des séries comme Arcane majeur ou L’Histoire secrète, et nous donne la désagréable impression de récupération.

Dans un scénario chaotique, Geto tente de remettre un peu d’ordre. Il semble y arriver et y prendre du plaisir. Il nous a en tout cas fourni une belle prestation. Rarement, on aura senti autant la folie aussi palpable et aussi proche.