7/10Okko tome 7 : début d'incendie

/ Critique - écrit par Nicolas, le 15/10/2011
Notre verdict : 7/10 - Mon feu, ma bataille (Fiche technique)

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A raison d'un album par an depuis 2005, la série OKKO continue son petit chemin dans la bande dessinée. On entame ici le premier album du quatrième cycle dans un style toujours équivalent. Il manque juste un peu plus de profondeur dans les personnages...

Hub entame ici le quatrième cycle de son aventure japonaise basée sur les éléments physiques « courants » que sont l’eau, le vent, la terre, et le feu. Pour autant, celui-ci ne sera pas la dernière aventure du rônin Okko et de ses compagnons, puisqu’un cinquième et dernier cycle (portant sur le cinquième élément de la tradition japonaise, le vide) devrait être de la partie dans les années qui viennent. Hé oui, Okko répond d’une fréquence de parution plutôt lente, puisque l’on ne comptera que sur un tome par an depuis 2005. La série a pris le temps de s’installer, mais a déjà séduit nombre de lecteur et particulièrement les amoureux de la culture nippone.


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Okko nous emmène donc dans le japon du XIIème, et nous invite à suivre les aventures d’un rônin (un samouraï sans maître) dénommé Okko et de ses excentriques compagnons : Noburo le grand guerrier affublé d’un masque rouge, Noshin le moine soûlard communiant avec les kamis (sorte de divinités), et Tikku le jeune apprenti. Les termes et les noms ne sauraient nous tromper, dans chaque épisode d’Okko on nous invite à un voyage immersif dans le japon féodal, dont la précision graphique ne se découvre pas sans plaisir. Avec un joli sens du détail et de la tournure, Hub marie habilement contexte et coup de crayon à travers de somptueux décors et de belles garde-robes, tout en saupoudrant le tout d’une aura de mythes et de croyances qui nous pousse violemment dans le surnaturel. L’univers est quelque chose de très fort et d’extrêmement considéré chez Okko, même si les premiers tomes (le cycle de l’eau) pouvaient pécher par un manque d’ambition générale malgré une réussite graphique salutaire.
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Au fil des tomes, Hub a corrigé le tir, affiné son trait, étendu sa palette de couleurs, et le résultat se fait sentir : ce premier volet du cycle du feu est une véritable petite beauté, du moment que l’on apprécie le style graphique (tout de même assez commun) de l’auteur. Pourtant, Okko conserve les problèmes qu’il traîne depuis le début. Son scénario est assez simple, expéditif, et ne met que très peu l’accent sur le background de ses personnages, qui mériteraient un meilleur traitement. La mayonnaise arrive tout de même à prendre, mais il faudra fermer les yeux sur certaines facilités de script et quelques comportements plutôt ambigus. Hub parvient tout de même à créer une ou deux scènes assez fortes de sens, très représentatives de la mentalité des samouraïs et de leur sens de l’honneur - ce qui est tout au sien -, et n’édulcore jamais son propos : têtes tranchées et gerbes de sang seront immanquablement de la partie, sans exagération indigeste néanmoins.

Okko aura semble-t-il toujours du mal à se doter d’une histoire et de personnages profonds, mais la précision de la reconstitution, le charme certain de l’époque, et les qualités graphiques de Hub font de ce premier volet, comme des autres, un indispensable pour les fondus de BD qui cherchent à se dépayser.


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