5/10Monolith - La voix dans le mur

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 22/09/2013
Notre verdict : 5/10 - Dos au mur ! (Fiche technique)

Tags : dans comics tome palmiotti jimmy alice gray

Le mythe du golem revisité pour entrer dans le New York moderne et celui des années 30. Une bonne idée mais cela semble être tout.

La sortie de Monolith, c’est l’occasion de découvrir un comics paru en 2004 mais qui est demeuré relativement inconnu en France. Néanmoins, les fans de Jonah Hex ne sont peut-être pas étranger à ce titre puisque l’on retrouve Justin Gray et Jimmy Palmiotti qui sont deux auteurs bien rompu à la série. Pour Monolith, ils s’adjoignent trois artistes : Snejberg, Coker qui a notamment œuvré sur Nighfall et Daredevil Noir ainsi que Winslade qui avant de finalement rejoindre Jonah Hex avait avant cela travaillé avec Garth Ennis et DC Comics (sur Wonder Woman par exemple). Ici, les auteurs ont envie de réactualiser un mythe qui est souvent laissé de côté dans les comics : celui du Golem. Certes, l’idée de faire des robots et compagnie, ça peut se valoir selon certains mais le mythe du Golem est bien plus mystique. Il englobe également un lointain héritage de légende et de mythe. Le dépoussiérage s’avère t’il payant ?

Monolith - La voix dans le mur
Ce n'est pas une visite de courtoisie ! Alice est une toxicomane qui est dans la merde jusqu’au cou ! Sa bonne étoile ne l’a pas abandonnée car elle hérite de sa grand-mère (Alice également de son prénom) d’une maison à Brooklyn. Mais ce n’est pas tout. Elle hérite également d’un golem, créature d’argile à la force surhumaine. Dans ce tome, nous découvrons surtout les origines du géant au travers l’histoire de la grand-mère lorsqu’elle tente de survivre dans le New York en crise des années 30. Entre la mafia et les problèmes d’emploi, elle lutte pour vivre aux côtés de Han, du rabbi Rava et de Peter l’homme qu’elle aime. Ce que j’aime dans ce tome, c’est justement toute la partie dans le passé dans lequel on voit des gens simples qui veulent juste vivre honnêtement et en sécurité. La partie moderne m’a davantage perturbée car je n’avais pas l’impression de voir un comics se déroulant en 2004. Les fringues flashy, les problèmes ou même les décors évoquaient davantage une série des années 90. Seule la présence d’un téléphone portable récent semble indiquer que la trame est moderne.

Le constat est le même visuellement où le trait et les mimiques des personnages me rappelaient ce qui faisait il y a vingt ans. Sans toutefois être vilain, cela sentait un peu la naphtaline et manquait d’entrain. Les séquences d’actions n’ont pas pu rattrapé ce constat avec une mise en scène très vieille école (limite film de momie des années 30). Monolith, sans être mauvais, ne parvient pas convaincre malgré l’idée du golem qui pouvait avoir un certain potentiel.

Monolith - La voix dans le mur
Vu le look de sa maîtresse, on comprend qu'il ne veuille pas porter beaucoup de vêtements !